République Française : Ministère des Relations extérieures

Le prince Klemens Wenzel von Metternich arrive porteur de lettre de Créance du Saint Empire Romain germanique auprès de la République Française.

Après la cérémonie l'ambassadeur regagne son ambassade non sans en avoir indiqué l'adresse aux autorités françaises : 6, Rue Fabert à Paris


HRP : Franchement je suis un peu déçus, c'est sommaire comme palais...

L'ambassadeur Autrichien sollicite une audience auprès de Monsieur de Talleyrand et du Consul Bonaparte.

/Suite par MP./

Denis Vasilievitch Davydov venait présenter ses lettres de créance à monsieur de Talleyrand.
Fraîchement bombardé ambassadeur de Russie ( son prédécesseur fut aimablement mis à pied le mois dernier), cet ancien compagnon d'adolescence du Tsar se présenta avec une lettre destinée au premier consul:

Nous, Tsar de toutes les Russie nous félicitons des récents efforts de la France sur la longue route de la stabilité et de l'équilibre. Nous ne pouvons qu'encourager le premier consul sur cette voie, ainsi que sur celle qui consiste à péréniser un pouvoir fort, seule garantie d'une stabilité à long terme.

Enfin, même si nos pays sont par leur nature fort éloignés, nous venons proposer une levée des taxes sur nos exportations afin que le commerce pan européen gagne en flexibilité et rentabilité et trouve enfin toute sa raison d'être.
Nous sommes convaincus qu'un marché international tout puissant et libre d'entrave constitue le première gage d'une stabilité géo-politique et le frein à toute possibilité d'escalade belliciste.

Monsieur de Talleyrand reçut le nouvel Ambassadeur Russe avec tous les honneurs qui lui étaient dus. Après avoir lu la lettre devant Denis Vasilievitch Davydov, il lui certifia que la réponse ne tarderait pas, avant de l'inviter à dîner dans la salle-à-manger officielle du Ministère des Relations extérieures réservées aux hôtes importants.

Une semaine plus tard, l'Ambassadeur Russe fut invité à dîner de nouveau avec Monsieur de Talleyrand. Arrivé aux ministère et introduit préalablement dans le bureau du Ministre des Relations extérieures, il y retrouva ce dernier en compagnie d'une autre personne apparemment importante.


- Monsieur Davydov, soyez le bienvenu ! Je vous présente Monsieur Martin Gaudin, le Ministre des Finances de la République Française.
Ce dernier salua poliment l'ambassadeur.
Votre message a bien été transmis au Premier Consul, mais vous comprendrez que les affaires de l'État Français n'ont pas permis de vous présenter sa décision aussi rapidement qu'il l'aurait voulu.
Toutefois, c'est une bonne nouvelle que Monsieur Gaudin vous apporte.

- En effet, Monsieur l'Ambassadeur, voici une copie du document officiel, signé de la main même de Napoléon Bonaparte, ordonnant que les taxes et frais de douanes sur les produits en partance ou provenance de la Russie soient levés à compter du 1^er Janvier 1801.
Le Premier Consul a été enchanté de constater que la Grande Russie, par l'intermédiaire de son Tsar Alexandre I^er, voit en la France et en ses dirigeants des partenaires commerciaux sérieux et fiables. Napoléon Bonaparte remercie aussi son Altesse Impériale pour ses compliments concernant la gouvernance de la France, et il espère que la Grande Russie saura conserver sa puissance et son statut au sein des nations européennes.

- Messieurs, je vous en prie, passons dans ma salle à manger. Nous pourrons parler plus confortablement autour d'une bonne bouteille et d'un repas préparé par le meilleur cuisinier de mon Ministère.

Monsieur de Talleyrand invita courtoisement ses deux hôtes à le suivre dans une pièce toute proche. Une fois installés, avec un bon apéritif en main, le Ministre reprit la parole :

- Monsieur Davydov, en attendant les plats, je vous prie de boire de cet excellent porto. C'est un vin portugais que l'un de mes amis lusitaniens m'a fait découvrir lors de l'un de mes voyages en ce pays. Goûtez-le, vous verrez, il est excellent.

L'Ambassadeur Russe put constater que le Ministre Français ne mentait point : ce vin était excellent. Il savourait son verre lorsque Monsieur de Talleyrand lui demanda :

- Dites-moi, Monsieur Davydov, nos ambassadeurs en Russie et en Autriche-Hongrie nous ont rapporté une histoire qui pourrait être rocambolesque si elle n'était pas sordide. L'on nous a parlé de trafic de jeunes allemandes par des Autrichiens en la capitale russe, en contrepartie d'opium en la capitale autrichienne... ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre cette histoire... Pourriez-vous nous éclairer sur ce point, si cela ne vous dérange pas évidemment.

Monsieur de Talleyrand avait parlé avec un ton véritablement étonné et l'Ambassadeur Russe sentit qu'il n'y avait aucune animosité ou condescendance de sa part.

Denis Davydov avait la mine contrainte, comme sous le coup d'un malaise sourd, et parvenait à grand peine à maintenir les apparences au cour du repas. Seul baume au coeur, l'accueil des français, plaisante surprise.

A vrai dire, à l'annonce soudaine de sa mutation à Paris, Denis pensait que le Tsar son ami avait pensé trouvé en lui l'homme d'un vrai challenge, ( un poste à Paris est une des tâches les plus délicates et ardues qui soit pour un diplomate russe ) et pourtant, la chose s'était révélée plus agréable que prévue. Le Tsar l'avait pourtant mis sur la piste:

Citation :

Bonaparte est peut être un rustre arriviste, pour autantil ne mord pas, vous verrez! L'homme est intelligent, sinon, comment expliquer sa fulgurante ascension?

_Hélas, monsieur, cette affaire, au départ sordide a pris un tournant des plus dramatiques pour mon pays, et je dois l'avouer, j'attendais un prétexte pour libérer mon coeur de l'ombre qui le submerge. Car je viens d'apprendre aujourd'hui même par un courrier qui dut transiter par la Baltique en un concours périlleux les toutes dernières nouvelles venues de Russie et d'Autriche, que vous ne manquerez pas d'apprendre vous-même sous peu, ce qui est inévitable.

Mais qu'il me soit donné ici la chance de rétablir la vérité, et de venger avec mes armes, l'honneur d'un prince qui fut , qui est aussi un ami cher.

Sachez tout d'abord le plus grave:
L'Autriche et la Russie viennent d'entrer en guerre, suite à une déclaration officielle de Vienne.
A l'heure où je vous parle, les armées autrichiennes, sans aucun doute appuyées par des troupes de la Triplice sont en train de franchir la frontière.

Laissez moi à présent s'il vous en prie vous résumer la situation et les évènements qui ont amené notre monde au bord du gouffre:
(S'ensuit un résumé de la situation du point de vue russe tel qu'exprimé dans mes Rps en ambassade et surtout dans ma section VHistoria: 1 rumeurs de traffic de femmes autrichiennes en russie, 2 une ambassadrice est violée et tuée dans la capitale
2 les rapports accablent le Tsar directement sans preuve et le diffament publiquement 3 une déclaration de guerre est envoyée. Sans espoir de conciliation ni d'explication., en gros )
Je remercie de si grands et sages gentilshommes d'avoir accueillis ici avec tant de courtoisie un Russe, après les conflits du passé qui ont déchirés nos nations. Et je prend acte de votre réponse à notre proposition commerciale qui, si la situation n'était pas celle d'à présent eut ravi mon Tsar. En l'état hélas, vous comprendrez bien que cette proposition tombe à l'eau et n'est plsu viable, de nombreux territoires en guerre nous séparant désormais.

Mes instructions stipulent que je reste en fonction ici à Paris, mais mon coeur de patriote m'exhorte à revenir par tous les moyens (HRP Denis est général de Brigade HRP) pour défendre ma patrie, et je me doute que de tt façon les courriers rencontrent d'immenses difficulté à traverser l'Europe désormais. Je me sens, pour tout dire inutile et vain ici, si ce n'était votre compagnie et votre accueil messieurs.

Napoléon Bonaparte lut la lettre du Ministre des relations extérieures de l'Espagne puis la redonna à son propre Ministre des Relations Extérieures.

- Fleury, écrivez :

À François Cabarrus, Ministre des relations extérieures,

J'ai ordonné au 7e Corps d'Armée de se diriger à la frontière suite à des informations nous indiquant qu'au mois de janvier des troupes espagnoles se massaient dans vos villes du nord.
Néanmoins, suite à de nouvelles informations nous étant parvenues, j'ai donné ordre à la plupart des divisions et brigades de ce corps d'armée de retourner dans leurs cantonnements respectifs, ne laissant qu'un régiment de cavalerie légère à la frontière pour patrouiller tout son long, ainsi qu'un régiment d'infanterie afin de tenir les passes fréquentées par les contrebandiers.

En effet, les frontières du nord au sud de la France sont traversées par nombre de trafiquants, amenant en France des marchandises illégales et échappant à tout contrôle de notre administration. Ceci a pour conséquence de grever le commerce intérieur de notre pays, ce que je ne peux tolérer.
Les frontières des Pyrénées, tout comme les autres, sont le passage de ces margoulins venus d'Espagne. Toutefois, croyez en ma sincérité lorsque je vous dis que je ne mets pas en cause la volonté du gouvernement espagnol de lutter contre ce fléau. De votre côté, vous comprendrez que nos forces de police et de douanes aient besoin de soutien afin de pouvoir se concentrer sur leur mission principale : l'arrestation des contrebandiers et le démantèlement des réseaux en France. Car malheureusement, il semble apparaître, au premiers rapports, que des Français s'associent à ces trafics. Sachez que la justice française sera sans pitié pour ces bandits, qu'ils soient de nationalité française ou étrangères.

Les sanctions seront d'autant plus sévères s'il apparaît que les contrebandiers font trafic d'opium. Car en effet la police française a constaté que cette substance était en augmentation dans notre pays.
Toutefois, je tiens à préciser qu'en aucun cas la France n'accuse l'Espagne de laxisme vis-à-vis de ce trafic : notre enquête n'en est encore qu'au début et rien jusqu'à présent ne nous donne à croire que votre pays en est l'instigateur, bien au contraire.

Le traité de San Ildefonso signé par nos deux nations sera respecté par la France. Je compte bien l'appliquer, ce même s'agissant de la lutte contre l'opium ; aussi mon pays est prêt à vous apporter toute l'aide nécessaire pour combattre ce fléau menaçant l'Europe.

Napoléon Bonaparte
Premier Consul de la République Française

Après avoir signé, Napoléon Bonaparte se tourna vers le Ministre des Relations Extérieures :

- Monsieur de Talleyrand, veuillez faire transmettre cela à l'Ambassade Espagnole.

Les ambassadeurs autrichiens, prussiens et italiens furent convoqués en urgence par Monsieur de Talleyrand Palais du Ministère des Relations Extérieure, toute affaire cessante. Il leur fut proposé à chacun une calèche, escortée par des Gendarmes d'Élite de la Garde Consulaire, et ils purent comprendre qu'un refus n'était pas à l'ordre du jour.
Arrivés dans le bureau officiel du Ministre des Relations Extérieures, ils y retrouvèrent Monsieur de Talleyrand, mais aussi un général qu'ils reconnurent comme Louis-Alexandre Berthier, le Ministre de la Guerre, ainsi qu'un troisième personnage semblant importants, mais qu'ils ne reconnurent pas immédiatement.
L'accueil fut poli, mais froid.

- Messieurs, au nom de la République Française et du Premier consul, je vous demanderai de transmettre à vos gouvernements respectifs la déclaration suivante : la France demande instamment que l'agression que vos pays commettent contre la Russie soit stoppée immédiatement. Tous les territoires confisqués à ce pays doivent lui être rendus en l'état dans lequel vos armées les ont trouvés. Des compensations financières devront être versées à la Russie, selon les conditions que cette dernière jugera équitables.
Vos troupes doivent évacuer la Russie dans le mois présent et les frontières ramenées à leur situation de Novembre 1800, ce au plus tard en juin 1801.
Si vos pays se refusent à ces conditions, et considérant la menace que la Triplice fait courir à l'Europe par ses agissements expansionnistes, la France considère que tout traité signé entre nos parties est caduque.
Messieurs, nous ne vous retenons pas.

Il fut donné à chacun des trois ambassadeurs une lettre destinée aux autorités de leur pays respectifs, reprenant les termes exprimés par Monsieur de Talleyrand. Puis ils furent reconduits en leur ambassade respectives.

Charles James Fox, diplomate mandaté par le gouvernement britannique, se présenta au ministère des relations extérieures et demanda à voir le ministre. Lorsqu'il fut en sa présence, après les salutations d'usage, il lui dit:
Je suis envoyé pour vous prévenir qu'avant six mois des navires anglais traverseront vos eaux territoriales pour se rendre au Portugal
Puis il donna l'adresse de l'hôtel où il logeait, pour le cas où il aurait une réponse à faire parvenir au Roi.

Le prince Klemens Wenzel von Metternich fut introduit dans le bureau officiel du Ministre des Relations Extérieures, servant à recevoir de façon formelle les ambassadeurs étrangers.
Y étaient présents Monsieur de Talleyrand, mais aussi Louis-Alexandre Berthier, le Ministre de la Guerre ainsi que le troisième personnage déjà rencontré la dernière fois, mais qu'il ne reconnut point de nouveau, et surtout une personne supplémentaire qu'il reconnut immédiatement comme l'ambassadeur de Russie en personne, Denis Davydov.
Le Ministre des Relations Extérieures prit la parole.

- Eh bien Prince von Metternich, j'espère que vous m'apportez de bonnes nouvelles : l'Autriche, la Prusse ainsi que l'Italie ont cessé toutes activités militaires ? Les villes prises à leur légitime propriétaire sont-elles en train d'être évacuées par vos troupes ?
Ce faisant, il avait regardé l'Ambassadeur Russe en posant la dernière question...

Turambar a écrit:

Je suis envoyé pour vous prévenir qu'avant six mois des navires anglais traverseront vos eaux territoriales pour se rendre au Portugal

Charles James Fox, fut reçu par un diplomate adjoint de Monsieur de Talleyrand. Après avoir écouté ce que venait de dire l'Anglais, le Français lui répondit :

- Monsieur, nos eaux territoriales portent bien leur nom : elles font partie de notre territoire. La France ne saurait autoriser le passage d'une flotte étrangère dans ses eaux, sans vérification de l'ensemble des navires, de leurs équipages et de leurs marchandises.

- La France ne peut que soutenir cette action de lutte contre la contrebande d'opium et ne peut qu'encourager le gouvernement anglais à tout mettre en oeuvre pour faire cesser cette ignominie.
Toutefois, nous demandons à la flotte anglaise de ne pas passer à moins de 10 hexagones marins des côtes françaises *, et de ne poser aucun problème à quelque navire français qu'il soit.





[HRP]

* : passage dans les cases de Pleine Mer (bleues foncées)

EDIT :
Je viens de me rendre compte que les cases de Pleine Mer sont infranchissables...
Alors ça devient :
* : passage dans les cases les plus au large de la Haute Mer (bleues "moyen")

[/HRP]

Bien entendu, nos navires ne s'approcheront pas de vos côtes.

- Le Premier Consul y compte bien. Deux de nos corvettes surveilleront de loin vos flottes pour s'assurer du respect de cette accord par votre propre flotte.
La France espère que votre expédition de police au Portugal éradique la contrebande d'opium sévissant en ce pays.

L'Ambassadeur Anglais fut reconduit jusqu'à sa calèche avec tous les honneurs dus à un ambassadeur étranger.