Ministère des affaires étrangères de la république française

Le consulat a été proclamé le 11 nivôse an VIII.

Trois consuls ont la charge de diriger la grande nation française:
Le premier consul Napoléon Bonaparte, secondé de Cambacérès et Lebrun.
La république française a également un corps législatif: le Sénat, e Conseil d'état, ainsi que le Tribunat.
Néanmoins ces deux assemblées n'intervenant pas directement dans les affaires étrangères, on n'en parlera pas.

tout ambassadeur de tous les dirigeants des puissants pays de ce monde sont invités à apporter la parole de leur dirigeant ici même.

Alberto Chianti, Secrétaire délégué au ministère des affaires étrangères de la République Napolitaine se présenta devant son homologue français afin d'y discuter de leurs affaires respectives, à savoir celles des autres...
- Les Jeunes républiques italiennes sont en pleine restructuration, commença Alberto, tout comme votre propre pays le fut il y a de celà quelques dizaines d'années. A présent que vos troupes se sont retirées de notre territoire enfin libéré des erreurs monarchiques, nous nous tournons vers vous pour nous guider dans cet ordre nouveau. Si je ne parle ici qu'au non de la République Napolitaine, j'ai bon espoir que cette première approche, qui pourrait découler sur une alliance économique et militaire entre nos peuples, renforce à tel point l'influence de Naples que celle-ci parvienne à fédérer toute l'Italie en une seule et même république forte et vaillante qui saura alors porter les idées révolutionnaires aux cotés des Français.
Alberto s'enfonça plus encore dans le confortable fauteuil du bureau de son homologue et sirota la liqueur qu'un domestique venait de leur servir. Le français semblait accepter avec bonhomie ses propos, ce qui le mit en confiance.
- On dit partout que votre jeune général Bonaparte, nouvellement nommé Consul, est un homme de grand talent. Nous lui devons beaucoup... C'est lui qui a instauré le nouvel ordre en Italie et beaucoup de nos jeunes gens lui vouent une admiration mêlée de fascination. Ce n'est hélàs pas le cas de certains italiens revanchards qui ne jurent que par la vengeance à l'affront qu'il leur a imposé. S'il pouvait faire une déclaration en direction des républiques italiennes tout en mentionnant plus particulièrement la cité de Naples et le gouvernement Napolitain, ce serait un geste fort qui conforterait notre position et nous permettrait de prendre le pas sur ses ennemis en Italie. Comprenez bien que nous œuvrons chaque jour pour rapprocher nos pays mais que la route est longue pour se débarrasser des anciens monarchistes. Ils se dissimulent si facilement au milieu des bons citoyens ! Je vous en prie, donc, mon ami... Insistez auprès de votre Premier Consul pour qu'il tende la main à Naples. Ce geste ne sera jamais désavoué, croyez-le sur parole...

Le ministre français écouta la demande de son hôte napolitain. La situation en Italie était bien floue à ses yeux. Les rapports des ambassadeurs et représentants de la république française dans les différentes républiques étaient souvent contradictoire.
Néanmoins le premier consul, ayant des origines corse et n'étant donc pas tout à fait étranger à la diplomatie italienne, lui avait donné des instructions.
Pour unifier l'Italie, il fallait rattacher les villes italiennes à un état plus important et solide sur ses bases. Aucun état ne pouvait remplir mieux ce rôle de rassembleur que la république de Naples, fondée sur les ruines fumantes de l'ancien royaume des deux Siciles.

Une fois que l'italien eu fini d'exposer la situation au français, ce dernier lui répondit donc par la réponse qu'il attendait:

Le premier consul est très attaché à la grandeur de l'Italie. Il a repoussé les Autrichiens sur les Alpes orientales à ses débuts, et il ne voudrait pas que ses hommes morts sur les rives du Pô soient tombés en vain. La liberté du peuple italien est son droit le plus sacré, et je suis sûr que la république de Naples est le nouvel état naissant qui unifiera l'Italie et protégera ses citoyens des visées esclavagistes des monarchies.
Je parlerai au consul, et je ne doute pas que j'arriverai à le convaincre de resserrer les liens qui unissent déjà nos deux nations libérées de la tyrannie. D'ailleurs, à ce propos, je penses qu'une officialisation d'une alliance défensive contre les ennemis de la liberté serait une excellente chose. Une déclaration publique de notre amitié calmerait les ardeurs de nos ennemis. Si la république de Naples paraissait faible à un ennemi, elle lui semblera bien plus redoutable lorsqu'il sera menacé par les baïonnettes des citoyens français.

Une missive parvint au ministre des affaires étrangères français :

Monsieur,

Par la présente, la Couronne Britannique vous fait part de sa désapprobation à propos de la politique extérieure de votre gouvernement. La façon dont vous agencez l'intérieur de vos frontières ne regarde guère que vous, et j'ai moi-même choisi de renoncer à mes prétentions légitimes au trône de France qui ont opposé nos deux nations durant des siècles.
Mais la façon rustre et sanguinaire dont vous souhaitez propager vos "nobles" idéaux semble aller à l'encontre même de ceux-ci. S'il ne s'agissait-là que d'un nouveau paradoxe français, nous n'éprouverions tout au plus qu'un léger amusement, mais cela va plus loin.
Vos actions irréfléchies risquent de plonger l'Europe dans le chaos le plus absolu, et j'ai bien peur que malgré cet avertissement vous n'en ayez pas même conscience.

Nous ne pouvons accepter cette situation, aussi vous demandons-nous courtoisement d'envisager dès à présent une issue pacifique au conflit qui vous oppose à l'Autriche et à ses alliés.

Tous nos respects.

George III de Hanovre

Les trois consuls étaient rassemblés en réunion de crise lorsque le ministre des affaires étrangères arriva avec la missive du roi anglais à la main.
Lorsqu'ils eurent connaissance du contenu de la lettre, Cambacérès s'écria, ironique :

"Eh voilà! Il ne manque plus que la Prusse et le compte y est!"

Là dessus il prit une nouvelle lettre et répondit brièvement:

"A George III, roi d'Angleterre,

Votre flotte manœuvre depuis des mois dans la Manche, vos espions s'infiltrent en Europe, et votre or achète les rois neutres pour les rallier à votre coalition contre la France.
Cessez toute hypocrisie, nous défendrons notre pays et nos idéaux les armes à la main.
Nous avons vu bien des ennemis mourir sur notre sol pour nous réduire en esclavage, mais nous avons tenu. Nos citoyens sont des vétérans qui ne se rendront pas sans combattre.
En revanche, nous avons vu bien peu de vos troupes ces dernières années, il est vrai que les rois anglais ont toujours préféré voir leurs alliés verser le sang à leur place.

Liberté, Égalité, Fraternité,
Consul Cambacérès"

Gustaf af Wetterstedt demanda à être reçu au Ministère Français des affaires étrangères.
Une fois introduit, il donna à son interlocuteur un pli qui contenait ceci :


- Au gouvernement Français,

Nous, Gustav IV Adolf von Schleswig-Holstein-Gottorp, Roi de Suède, au nom de notre pays, de son Riksdag et de son gouvernement, déclarons que face à l'agression que vos armée ont perpétrée contre l'Empire d'Autriche-Hongrie, la Suède se voit contrainte de vous déclarer la guerre.
Que Dieu garde en sa bienveillance les hommes de bonne volonté.

Gustav IV Adolf von Schleswig-Holstein-Gottorp
Monarque souverain du Royaume de Suède.

Le ministre des affaires étrangères fut étonné de lire un message pareil alors que la France et l'Autriche étaient en guerre depuis plus de six mois...
D'autant plus que les espions français avaient signalé que les troupes russes et suédoises se préparaient à une guerre sans pitié.
A quoi bon déclarer la guerre à la France alors que la Suéde était elle même attaquée?
Non, décidément le ministre ne comprenait pas la décision du roi Suédois.
Toutefois il prit bonne note du message et raccompagna l'émissaire à la porte de son bureau.

Un pli officiel parvint au Ministère :

"Au consulat de la République Française

Sur décision du Parlement et de la Couronne Britannique, et suite aux récents évènements, nos deux nations sont désormais officiellement en guerre. Une chance de rachat vous a été accordée, que vous n'avez pas su saisir.

Dieu et mon droit."

Spoiler:

Monsieur,

Je suis chargé par notre souveraine, son altesse Marie 1re de Portugal, d'entamer avec vous de négociations de paix.
Cette guerre était liée à notre alliance avec le royaume d'Espagne. Les récents événements à Madrid semblent invalider cette alliance, et donc nous l'espérons la guerre qui s'en est suivi avec les Républiques françaises et napolitainnes.

En espérant que nous trouverons un terrain d'entente.

Vicomte Villa Nova de Cerveira

Le ministre des affaires étrangères lu ce pli avec un sourire nerveux aux lèvres.

Ainsi donc, la reine du Portugal, après avoir publié des pamphlets anti-républicains et après avoir envoyé ses loyaux soldats mourir sous les balles des français, voulait subitement signer la paix.
Décidément, le moindre retournement de situation fait plier les monarques, alors que toutes les atrocités des combats n'avait que renforcé la détermination des français.
Quels piètres dirigeants que ces aristocrates au sang bleu imbus de leur personne, ces pantins poudrés qui se pâment au milieu de leurs hordes de valets dans des palais auxquels ils tiennent bien plus que leur honneur. Ils sont prêts à plier pour avoir un mince espoir de rester à leur place...

Le ministre n'ayant reçu aucun ordre de conduite à tenir dans pareille situation, il envoya le pli au premier consul actuellement aux abords de Barcelone, il rédigea également un bref courrier à l'ambassadeur portugais:

"Vicomte Villa Nova de Cerveira,

Je fais parvenir sans plus tarder votre missive au premier consul qui est actuellement au nord de l'Espagne.
Les français sont las de la guerre, et je pense qu'il sera possible de trouver un arrangement.
Toutefois, nous n'oublions pas le rôle qu'a tenu votre reine dans la coalition qui s'est abattue sur les républiques, et je pense que les conditions exigées par les consuls lorsqu'ils seront réunis ne seront pas des plus favorables.
La république a sacrifié de trop nombreux fils sur l'autel de la guerre pour oublier impunément les actes passés, et à présent que vous êtes en position de faiblesse, il faudra en payer les conséquences.

Respectueusement, au nom de la France,
Charles-Maurice de Talleyrand, ministre des affaires étrangères."

Finalement, après quelques temps, la réponse du premier consul parvint au portugais:

Vicomte Villa Nova de Cerveira,

Après concertation des trois consuls, nous sommes convenus que la paix entre la république française et le royaume du Portugal est possible.
Néanmoins, au vue de la situation actuelle, nous avons estimé qu'un dédommagement de la part de votre pays, comme "acte de bonne foi", ainsi que des garanties quand à votre neutralité étaient nécessaire.
Nous avons donc fait la liste des conditions de paix qui permettraient à nos deux pays d'arrêter ce conflit meurtrier:

- Le royaume du Portugal rendra dans les deux mois toutes les provinces que des royalistes Espagnols ont rallié à la cause de la coalition à la république d'Espagne.
- De plus, les royalistes espagnols responsables de ces troubles seront arrêtés et livrés aux armées françaises, pour qu'ils soient jugés en bonne et due forme par les juges de la république d'Espagne.
- L'armée portugaise dans sa totalité (marine et armée de terre réunies) ne pourra pas dépasser un nombre maximum de trente contingents.
- Enfin, le royaume du Portugal versera en deux ans une indemnité de guerre à la France dont le montant s'élèvera à 50.000 florins.

Si vous acceptez ces conditions, alors la paix entre nos deux pays sera effective, et votre royaume n'aura rien à craindre des troupes des républiques.

République française
(la signature des trois consuls est apposée juste en dessous)

Messieurs les Consuls,

Merci de votre rapide réponse qui constitue un base très honorable pour sortir de cette guerre. Nous demandons juste à en préciser certains détails.

Nous avons étés les premiers surpris par le ralliement d'un partie du Nord de l'Espagne à notre couronne. Nous ne saurions profiter des troubles que connaît aujourd'hui notre voisin pour en tirer un quelconque avantage territorial. Nous souhaitons seulement que notre armée conduite par le prince Jean, actuellement à Bilbao, puise se retirer sereinement. Nous remettrons les clés des villes aux autorités espagnoles à mesure de notre mouvement vers le territoire portugais.
Nous ne saurions,par contre, livrer personne à l'armée française. C'est un point d'honneur que je suis sûr vous comprenez.

Etant donné les trouble que connait notre voisin, nous aimerions disposer des deux corps d'armée complets pour défendre notre territoire. Des gentilhommes comme nous ne vont pas se disputer pour dix régiments.

La question de l'indemnité est plus délicate. Les principes de la guerre légitiment son versement ; puisqu'il faut bien l'avouer nous avons perdu cette guerre. Néanmoins, vous avez surestimé les capacités financières de notre petit royaume. La somme de 25 000 florins versée sur deux ans serait plus raisonnable.

Nous sommes confiants sur la possibilité de bientôt parvenir à la paix entre nos deux Etats.

Vicomte Villa Nova de Cerveira

(off:merci surtout de m'avoir fait une proposition avant que je parte en vacances )

[HRP : Je remplace Demo]

Messieurs les Consuls

Il semblerait que vous ayez déjà perdu de vues les "nobles" idéaux qui ont été à la base de votre lutte. Si le Portugal a en effet perdu cette guerre, nous ne sommes pas prêts pour autant à ramper aux pieds des révolutionnaires.

Afin de vous prouver notre volonté de paix, le nombre de contingents a d'ores et déjà été réduit pour ne pas dépasser la trentaine. Voici nos propositions :

- Nous souhaiterions que les limites au nombre de contingents que vous imposez soient fixées indépendamment pour l'armée de terre et la marine. Le chiffre de trente contingents terrestres et cinq maritimes nous semblent raisonnables.

- Le versement d'une indemnité de 50 000 florins est non seulement intolérable dans l'esprit, mais aussi complètement irréalisable. A moins d'un allongement du délai, nous ne pouvons nous permettre de vous céder plus de 30 000 florins.

Quand aux hommes que vous réclamez, soit, ils seront remis aux nouveaux dirigeants Espagnols.

Sachez, messieurs les Consuls, que si vous persistez dans vos propositions ridicules et cruelles, nous n'aurons d'autre choix que de reprendre les armes pour l'honneur de notre patrie, même si cela doit nous mener à la ruine.

Vicomte Villa Nova de Cerveira

N'ayant eu aucune réponse, la Prusse pense que la France ne souhaite pas un retour à la paix et usera de manière moins orthodoxe pour rétablir la loi de dieu.

(je ne pense pas te prendre de cours vu les 3 armées en défense à ma frontière, mais sait- on jamais !)

@ Buddha:
Ouep, c'est bon, j'ai eu qu'un petit quart d'heure d'accès à internet hier, mais j'ai bien pris note de l'entrée en guerre de la Prusse.

@ Near:

La réponse parvint quelques jours plus tard:

Vicomte Villa Nova de Cerveira,

Après réflexion, il nous est apparu que vos revendications sont légitimes et que nous pouvons arriver à un accord.
Nous acceptons qu'en plus de trente régiments, l'armée portugaise se dote d'une flotte de cinq bâtiments de guerre, vos colonies et vos navires de commerce nécessitent bien leur protection.
De plus, nous sommes conscient que votre pays, tout comme le notre, a souffert de la guerre. Par conséquent nous sommes prêts à revoir notre demande.
Au lieu de nous rembourser 50.000 florins sur deux ans, le Portugal nous versera 10.000 florins par an pendant cinq ans. Ainsi le remboursement sera moins pénalisant pour l'économie de votre pays.

République française,
(Signature des trois consuls)

La missive se retrouva sur le bureau du ministre des relations extérieures en peu de temps, même si son contenu n'était pas forcément une surprise de taille pour les dirigeants républicains.

"A l'attention de l'Empereur des Français et de ses alliés

Nous, Tsar de toutes les Russies, considérant l'invasion opérée par la France et ses alliés dans un pays membre de la coalition continentale - instance que nous présidons, voyant chaque jour les ambitions personnelles de vos dirigeants déclencher d'innombrables bains de sang entre chrétiens européens, et enfin ayant la charge de venger l'humiliation qu'a subi l'archiduché d'Autriche, déclarons par ce pli la guerre à tous les pays se réclamant de l'Alliance de Turin, et ce jusqu'à ce que l'agression contre le Prusse, l'amputation de l'Autriche et la vassalisation des royaumes ibériques soient remis en question.

Paul Ier Romanov, Tsar."