Chroniques du monde connu, par Gurvan d'Alesia

Brennos, dans sa grande intelligence, engagea le plus grand écrivain et historien du peuple Gaulois, à savoir Gurvan d'Alesia, afin de noter par écrit les évènements historiques qui se sont déroulés dernièrement, et celles qui viendront chaque mois. Cette initiative, visant à magnifier les actions du Roi des Tribus, a également pour but de montrer aux prochaines générations la façon dont les Gaulois ont réussi à dominer le monde.

Car les Gaulois domineront le monde, c'est une certitude donnée par Taranis par l'intermédiaire des Druides. Le message ne peut être plus clair. Voici donc les premières pages que Brennos peut lire, petit à petit :

Je me flatte d'écrire aujourd'hui le plus grand livre du monde sur les évènements historiques, d'hier et d'aujourd'hui. Car oui, cette œuvre que je suis en train de commencer est le plus gros, le plus grand jamais vu de nos jours.
Il est vrai que les Celtes ont une longue tradition, dont les Druides sont les garants, et qui ne se transmet qu'oralement. Mais l'influence romaine et grec se fait sentir chez notre peuple, et un besoin croissant d'écrire notre identité nous assaillit chaque jour un peu plus. Ce livre, je l'espère, consentira à nous décharger de ce fardeau. Les Gaulois ont une place prépondérante bien sûr, mais je reviendrai plus tard sur l'histoire romaine, grecque (et celle des Séleucides qui en découle), carthaginoise et égyptienne.

Aujourd'hui, les Tribus de Gaule sont unifiées sous la coupe d'un seul homme, un seul Roi : Brennos. Il n'en fut pas toujours ainsi. Autrefois, les tribus étaient éparpillées et se faisaient souvent la guerre par honneur. Nos principaux ennemis étaient alors les Romains, une proie de choix pour nos raids en péninsule italienne.

Mais les Romains surent devenir fort et nous contrer. D'abord, ils ont vaincu Carthage dans une guerre terrible. Puis l'Hispanie, foyer de nos cousins Ibères, leur appartint. Enfin, Carthage tomba et l'Égypte rallia la cause des Latins. Rome essuyait des guerres fratricides parfois, mais rien qui ne l'empêchait jusqu'alors de conquérir, encore et encore, des terres partout autour de la méditerranée. Son regard se tournait alors vers nous, vers la Gaule... Ils étaient assez puissants pour nous abattre. Déjà, ils montaient les tribus les unes contre les autres, afin que nous puissions nous affaiblir...

Puis l'inespéré arriva, avant qu'il ne fut trop tard et qu'ils ne nous pillent nos terres et ne violent nos femmes. Des rébellions éclatèrent partout dans la République romaine. Carthage se souleva contre l'envahisseur et parvint à restaurer son gouvernement phénicien. Les terres, peu fidèles aux Latins, revinrent également pour reconstituer le grand Empire d'antan, celui des Barcides et des Hannons. Puis, dans leur haine sauvage de Rome, ils financèrent également des rébellions en Hispanie, ou les Ibères purent forger les armes et les armures pour bouter hors de leur péninsule les Romains. Enfin, pour parachever cette chute, les Égyptiens renoncèrent au protectorat conféré par Rome et redevint autonome. La République ne s'étendait plus alors que dans sa péninsule de départ.

Les Romains étaient affaiblis, mais les Gaulois apprirent la leçon. Divers chefs tentèrent de s'imposer par la force, mais seul Brennos, usant une combinaison astucieuse de tactique et de force brute, réussit à évincer ses adversaires et à se hisser au sommet des Tribus. Tous, désormais, sont unis sous sa coupe afin pouvoir contrer Rome, mais également les puissances émergentes de notre époque.
Gloire à Brennos !

Néanmoins, il s'agissait là d'une première étape. Consultant les Druides, il apprit sa grande destinée d'alors, celle que lui octroyait le Dieu Taranis. Fort de cette aura d'invincibilité, il sut qu'il fallait en tirer profit afin d'étendre les territoires de Gaule. et quoi de mieux que nos cousins Ibères, au sud, qui n'attendent que notre protection ? Bien sûr, tout le monde ne sera pas d'accord et il y aura une guerre de formalité. Nous, les Celtes, devont bien combattre au moins pour l'honneur. Mais cette guerre-là sera facile.

Alors arriva l'inimaginable. Profitant de la faiblesse de Carthage qui commençait à se redévelopper, les Numides, étrange peuple venant du désert le plus aride, envahirent par traitrise les Cité côtières de l'ouest. D'abord figé, son dirigeant, Hasdrubal, décide alors de demander de l'aide à son voisin immédiat : l'Égypte. Ce pays n'est pas puissamment armé, mais s'il entrait en guerre alors, ce serait un front très large que le Numide aurait face à lui. Boktor, le chef des nomades, escompte sans doute en finir très rapidement avec Carthage, afin de n'avoir qu'un seul ennemi terrestre à la fois.

Sans aucun doute fut-il surpris de constater que les Grecs intervinrent dans cette affaire pour demander l'arrêt de cette invasion. Sans doute le fut-il davantage lorsque les Gaulois eurent la même réponse. Les Numides se sentent-ils capable de défier quatre nations à la fois ? Peut-être davantage ?

C'est très bon.

Cette menace numide devint de plus en plus réelle au fur et à mesure du temps. Bientôt, les nations civilisées en apprirent davantage sur eux, grâce aux connaissances des Carthaginois qui avaient dû subir plusieurs défaites.
Les Numides sont le Mal.
Cette conclusion, réfléchie par les plus grands sages des civilisés et barbares (ceux qui ne parlent point le Grec, comme les Romains par exemple), fut une évidence. Des hordes de cavaliers, d'archer, et surtout de monstres énormes et terrifiants qu'ils appellent "Éléphants" sont des monstres et des démons venus droit des Enfers, ou encore de l'imagination débordante des Dieux. L'on dit que le chef des Numides, Boktor, serait un Œil Unique au milieu de flammes.
Après quelques mois, il était visible que les Numides étaient capable de se battre sur tous les front à la fois. Repoussant sans cesse les frontières du Mal, leur campagne en Hispanie était un véritable succès, grâce notamment à ces éléphants capables de détruire une palissade en quelques instants. les Ibères, cousins des Gaulois, ne purent rien faire contre ces mastodontes, et Brennos s'inquiétait de voir les combats se rapprocher à grande vitesse. En Égypte, les premières villes de Pharaon tombèrent. Rien ne semblait pouvoir stopper ces hordes maléfiques.
Néanmoins, après quelques temps, le Grec décida de passer à l'action. Ayant passé des mois et des mois à se constituer une énorme armée, il fut enfin prêt à la débarquer en Égypte grâce à une petite flotte. Les Numides, beaucoup trop arriérés pour connaître la navigation en mer, n'avaient donc rien pour la détruire, et une armée débarqua rapidement sur les côtes nord ouest des villes tombées récemment de Pharaon.
Ce fut un véritable succès ! Nombre de Numides périrent et, pour la première fois de l'histoire, la coalition réussit à prendre une ville numide. L'invasion nomade fut stoppée, frappée par la surprise. Nul doute que les Grecs ne s'arrêteront pas là pour continuer la reconquête. Avec une tête de pont en Afrique, ils réussiront sans doute là où tous jusqu'à présent avaient échoués.

Néanmoins toutes les nouvelles n'étaient pas bonnes. Brennos, en tentant de repousser ses frontières vers l'Hispanie, afin que les premiers combats commencent plus au sud que le territoire gaulois, fut stoppée par une armée de frondeurs ibères. Ceux-ci semblaient davantage enclins à combattre les Gaulois que les Numides, bizarrement.
Mais ce n'était pas là la moindre des menaces. Le Romain, qui sembla d'un seul coup s'allier au Mal, se fit exécrable dans les relations diplomatiques, au point de vouloir déclarer la guerre aux Gaulois.
Malgré ses finances au plus bas, le Romain envoya agressivement ses troupes vers les villes proches. Ces assauts médiocres s'étiolèrent d'eux-mêmes et Brennos n'eut aucun problème pour se débarrasser d'eux. Voyant le vent tourner, le fourbe s'empressa d'enfoncer une seule unité de cavaliers parcourir le vaste territoire gaulois, afin de prendre des villes et les piller au passage. Sans doute pensait-il pouvoir retarder et affaiblir son ennemi, le temps que son allier numide arrive.
C'était une stratégie assez payante, il était difficile de savoir où allait se réfugier cette troupe de cavalier, mais les villes pillées furent reconquises, et l'on réussit à le coincer en Bretagne. Il ne pourrait plus s'échapper à présent.
Face à cette stratégie de lâche, Brennos décida de tourner son regard vers l'Italie... C'était là sans doute un point de salut afin de retarder les Numides, et se débarrasser de son allié, définitivement.

Les mois passèrent et la situation évolua à grande vitesse. Brennos, confiant en ses forces, intima à ses hommes de se diriger vers le territoire italien. Les Latins ayant envoyé tout ce qu’ils avaient pu en Gaule, il ne restait plus grand-chose et les villes étaient sur le point de tomber facilement. Néanmoins, dans sa grande magnanimité, Brennos offrit le don prodigieux de la paix aux Romains. Alors que ses hordes étaient aux frontières, il proposa la fin des combats, que le Romain accepta aussitôt. Était-ce son infériorité militaire et économique qui lui avait fait changer d’avis ? Était-ce le Numide qui commençait à l’inquiéter, car se rapprochant de plus en plus ? Nul ne le sait, mais les Romains décidèrent de changer et de se rallier à la coalition anti-Numide. Fort de cette paix, Brennos menaça son cousin Alaric de représailles, et celui-ci, seul à présent, demanda également la paix, qui fut acceptée.
Ainsi, Brennos put se tourner entièrement vers l’Hispanie, malgré son manque de confiance envers ses voisins. Mais bon, les priorités étaient les priorités. Le chef accepta de s’affaiblir au niveau de ses frontières afin de se renforcer dans les pyrénées.
Tout entier contre le Numide, Brennos put remporter plusieurs victoires, dont une majeure : la bataille de Barcino, qui vit la disparition d’une grande partie des Éléphants dans les armées numides. La stratégie du harcèlement s’arrêtait avec cette bataille, et le Numide ne put rien faire d’autre que de rassembler ses forces afin de supporter le choc de trois armées se répandant en Hispanie, dans son territoire.
La Sicile phénicienne, peu défendue en raison de la destruction complètement de l’économie carthaginoise, fut envahi en quelques mois, malgré une résistance héroïque. Fort de cette place forte de la méditerranée, les Numides faisaient peur car ils commençaient à créer une flotte. Malgré la tentative du Romain de débarquer sur l’île, les Numides possèdent toujours actuellement cet avant-poste.

HRP : Note sur les cartes : afin de plus de lisibilité, je vous conseille de les enregistrer et de les regarder comme des diapos. Moi j'aime bien ^^

Le conflit s'intensifia avec violence.
Malgré le débarquement de plusieurs puissantes armées romaines et grecques, la Sicile fut violemment défendue par les Numides et reste encore sous sa totale domination. Néanmoins, elle fut isolée grâce à l'action vaillante des Romains qui exterminèrent tous les navires ennemis qu'ils croisaient.
En Hispanie, les premières victoires gauloises firent s'enfoncer les troupes trop profondément, jusqu'à la prise de Burgusi, peut-être trop imprudemment. Contournant les principales armées, une puissante force numide, accompagnée des éléphants restant, s'empara en un mois de plusieurs ville hispaniques récemment conquises, avant de pénétrer le territoire gaulois en faisant de même. Brennos organisa précipitamment une défense afin de contre-attaquer. Encouragés par la prise rapide des villes, les Numides décidèrent de séparer leur armée en deux afin d'aller plus vite, une troupe d'éléphants de chaque côté : l'une vers Nimea, tandis que l'autre marchait vers Divona.

Spoiler:

Néanmoins, cette hâte fut leur erreur. Les Gaulois réussirent à contenir les deux forces d'invasion, in extremis comme disent les Romains, bien qu'au prix de plusieurs pertes. Aussitôt, les troupes numides reculèrent, et dans leur courage les Gaulois les poursuivirent jusqu'à Tolosa.

Spoiler:

La prise de la ville ne fut pas une mince affaire mais elle réussit, et les Numides se dispersèrent.

Spoiler:

Les batailles n'étaient plus que des rattrapage de fuyards. Les Éléphants furent éradiqués, et nul doute que les Celtes n'en reverraient plus de sitôt. Narbo Martius fut également reconquise grâce à la vaillance des guerriers Gaulois, face aux Numides fuyards.

Spoiler:

Cette deuxième armée, qui contint l'assaillant, se réunit afin de reprendre les villes d'Hispanie et aider la première armée qui, à force de se battre, s'affaiblit au point de subir une grande défaite qui vit la mort d'une partie de ses troupes. Ce qui restait de la première armée se réfugia dans les Pyrénées afin qu'on ne puisse pas les poursuivre. Néanmoins, les Numides étaient à présent sur la défensive. Une petite troupe d'élite fut chargée de reprendre une ville en Hispanie occidentale, ne rencontra qu'une faible résistance avant de s'emparer de la première ville. La tactique était celle du harcèlement mais elle porta ses fruits.

Spoiler:

Sans les éléphants, il ne restait plus aux Numides qu'à recruter davantage afin de tenter de contenir la fière et puissante marche des Gaulois. Nul doute que les six prochains mois verront les deux ou trois batailles décisives qui enterreront les armées Numides sous le sol de l'Hispanie.

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Sympa la narration avec illustrations par les cartes.
Merci pour l'idée des diapos avec les cartes : je crois que je vais faire pareil avec la campagne principale.

D'ailleurs, une Q° : comment fais-tu pour avoir une carte aussi "nette", sans la visualisation des routes et autres informations ?

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[HRP : J'ai simplement pris un fonde de carte sur Internet, tu remarqueras que la forme des pays n'est pas la même que sur VR (ce qui est normal)]