Caulaincourt Pontifex Maximus
Nombre de messages : 1848 Age : 36 Localisation : France Date d'inscription : 25/02/2009
| Sujet: Défense des colonies d'Ibérie et autres chroniques Lun 8 Mar - 21:31 | |
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Toute l'histoire de notre vénérable cité se doit d'être consignée. Parmi les grands évènements qui marquèrent notre route vers la gloire et la grandeur figure ce que les sages appellent la guerre du Pacte. Pour mieux comprendre cette période de notre passé, il faut se remémorer le contexte historique. L'empire sortait d'une terrible guerre contre Pharaon, durant laquelle les victoires avaient été vaines et sans lendemain. L'armée n'avait pas été vaincue mais elle se sentait trahie et humiliée. Une expédition avait en effet été montée pour aider le Royaume numide, notre allié, envahi par les armées égyptiennes. Il fut décidé de frapper par surprise la Cyrénaïque, occupée par les forces Pharaon. Si les débarquements s'étaient déroulés facilement, les villes cotières étant peu défendues, la trève que Pharaon avait conlu avec les numides lui permis de rappeler ses armées de libye, qui remontèrent vers la Cyrénaïque pour y affronter l'expédition ; les combats eurent lieux en deux endroits ; la cité grecque de Cyrène et Darnis la sableuse. L'évacuation de Cyrène était une semi-victoire, car si l'ennemi y avait perdu une armée il en était de même pour l'expédition punique, qui perdit de plus la cité. - Spoiler:
Sophos le Suffète observait le déploiement des égyptiens. Damned ! Leur force était innombrable. Les phalanges s'étiraient à perte de vue. Plus de 2500 hommes lancés contre les 1200 Carthaginois fraîchement débarqués. Et comble de malchance, ces perfides égyptiens, avant d'abandonner la cité, en avait détruit les maigres fortifications. _ Que devons-nous faire, Suffète ? lui demanda son lieutenant, plus anxieux qu'à l'accoutumée. _ Hum... Formez les lignes habituelles de défense autour de la place. Nos tirailleurs devront diminuer le nombre de ces nubiens avant le choc. Quant à la cavalerie, elle va aller au combat à mes côtés. _ Comme à Lilybée ??? Mais... _ Oui, je sais, cette technique est risquée ; mais si nous pouvons détruire ses tirailleurs et ses cavaliers, alros nous aurons une chance... En selle !
La cavalerie carthaginoise, forte de plus de 400 hommes et chevaux, fit une sortie qui étonna grandement les nubiens. Les armées ennemies, au lieu de s'engouffrer dans les ruelles, restèrent quelque temps clouées à l'extérieur de la cité de Cyrène. Mais les manoeuvres de Sophos, qui tournait autour des phalanges de l'adversaire, ne donnaient aucun résultat ; l'ennemi formait des carrés et y protégait sa cavalerie et ses tirailleurs. Mais à force de courses, lune faille sembla se dessiner dans le dispositif du général de Pharaon, et Sophos lança ses hommes à vive allure. La mélée qui en résulta fut un massacre des deux côtés, mais le nombre d'égyptiens augmenta, la deuxième armée située initialement plus à l'ouest étant venue secourir les nubiens.
Sophos put à peine ramener 60 cavaliers à la place centrale, où l'attendait son lieutenant démoralisé. _ Nous sommes perdus ! Quelle catastrophe ! _ Certes, alors comme à Lilybée, tuons jusqu'à ce que nous soyons tués. L'ennemi a au moins perdu ses cavaliers et ses tirailleurs. Voilà qui nous assure une certaine sécurité... pour le moment.
En effet, une colonne de piquiers nubiens s'avançait déjà. Dans une autre rue donant aussi sur la place, des piquiers du Nil, plus forts et expérimentés que les africains, approchaient en formation compacte. Quand ils furent assez proches, les tirailleurs libyens lancèrent leurs javelots, mais l'ennemi était trop nombreux pour s'inquiéter. Ils chargèrent , et els épéistes puniques chargèrent à leur tour, tentant de prendre de flanc les lourdes phalanges. Les combats furent violents dans les deux rues, les derniers cavaliers de Carthage se jetèrent dans la mélée. Puis pendant quelques secondes, le destin changea ; les nubiens, paniqués, se mirent à fuir en tout sens, se faisant impitoyablement massacrer par les défenseurs. Mais le général égyptien se reprit, et le nombre finit par avoir raison de la vaillance.
Sophos, seul survivant, lança son cheval à travers les phalanges ennemies, criant sa haine et frappant de son glaive. Son cheval fut plus rapide que les lourds fantassins du Nil, et il put rejoindre un corps d'épéistes ibériques qui s'était éloigné des combats pour poursuivre un ennemi en fuite, et qui maintenant ne pouvait revenir en arrière.
_ Que devons-nous faire, Suffète ? demanda le capitaine ibère. _ Replis général. Inutile de mourir ici et aujourd'hui, braves soldats. Trop des nôtres sont ombés, laissons la place à l'ennemi. Il l'a chèrement payée. Quittons la ville, la flotte nous attends.
Et c'est ainsi que les plus téméraires des habitants de la rue nord de Cyrène purent entrevoir par leurs fenêtres obstruées de planches une poignée de soldats puniques sortir lentement de leur cité, menés par un cavalier en riche armure.
Au moins, pensa Sophos, nous avons évité une nouvelle Lilybée. L'honneur est sauf.
Sur la place les corps de 2200 égyptiens gisaient, empilés les uns sur les autres. La garnison carthaginoise avait honorablement combattu ; deux ennemis étaient tombés pour chaque punique. La victoire avait finalement penchée du côté de Pharaon. Mais la guerre continuerait...
Cependant le soleil du triomphe illumina définitivement les fiers soldats de Carthage à Darnis La victoire de Darnis face à la Garde de Pharaon resta un haut-fait de l'histoire de notre Cité -quel dommage que son vainqueur, le prometteur commandant Zérosa, ait été tué aussi jeune lors de manoeuvres militaires avec des éléphants. - Spoiler:
Le capitaine Zerosa s'escrimait à organiser des rondes et à gérer une garnison de plusieurs milliers de guerriers carthaginois, comme s'il en avait reçu la moindre formation ! C'était là le rôle d'un général, voire d'un Suffète ! Mais Sophos était à Cyrène, assiégée, et Himilcon dirigeait la flotte qui protégeait l'expédition. Ce qui démoralisait encore plus Zerosa était l'immense armée que le général égyptien Ahmès avait rameuté en urgence pour protéger l'Egypte. Des archers, des cavaliers, et surtout de puissantes phalanges, dont quelques sentinnelles rapportaient qu'elles étaient la garde même du puissant Pharaon aux mille maîtresses. Des lames d'airain, des mailles de fer solides, de longues sarisses imbrisables...Les mots des guetteurs le hantaient inlassablement. Dire que le sort de la cité reposait sur lui seul !
Il en était encore à se lamenter en silence tout en essayant de calculer les rations encore disponibles pour son armée lorsqu'un messager fit irruption dans la salle._ Capitaine ! Salut à toi ! _ Parle, qu'y a-t'il ? _ J'arrive de Cyrène ! C'est Sophos qui m'envoie à toi, pour te ... _ Béni soit Tanis ! s'exclama Zerosa, soudain aux anges. Sophos arrive enfin ! Il va venir nous dégager dans combien de jours ? _ Hum.. je... désolé pour toi, mais...Le visage réjoui de Zerosa se figea soudainement. Il venait de comprendre, mais il n'osait y croire, ne serait-ce qu'y penser plus clairement..._ Sophos a évacué la cité avec les rares survivants. Ils se sont bien battus, mais l'ennemi était trop nombreux. _ Mais alors... quand sera-t'il ici ? Il va venir nous renforcer ? _ Désolé capitaine. Il veut réembarquer, mais je n'ai pas d'autres nouvelles car il m'a envoyé ici rapporter la situation de Cyrène juste après que nous en soyons sortis. _ Bon, très bien... Tu peux aller te reposer...Zerosa était las... Toute l'expédition dépendait de lui maintenant, et personne ne viendrait l'aider à repousser la meilleure armée de Pharaon. Il vida l'amphore de vin espagnol que des soldats avaient abandonné dans la salle, et sombra dans un sommeil agité... * * * _ Capitaine !! Capitaine Zerosa !! l'ennemi attaque ! _hein, quoi ... où ? ... Rassemble les troupes !Ainsi donc l'ennemi voulait Darnis ? Zerosa avait bien l'intention, puisque tout était perdu, d'égaler les prouesses puniques de Cyrène. Après tout l'honneur était la seule chose qu'il leur restait à conquérir.
Le capitaine fit preuve d'un sens tactique plutôt poussé, bien qu'il n'en avait certainement pas conscience en donnant ses ordres. Ses lieutenants, par chance, avaient déjà combattu les légions romaines en Sicile, et leur expérience leur permit de disposer leurs coprs de façon à éviter les tirs ennemis, tout en balayant de leurs traits les rues les plus importantes où la phalange lourde égyptienne ne manquerait pas de passer.
Lorsque l'ennemi s'ébranla, il se divisa en deux groupes ; Ahmet semblait sûr de sa stratégie. Il laissa au nord de la cité l'ensemble des phalanges royales, et ordonna à sa cavalerie nubienne et à ses archers, escortés par les terribles chars à faux, de contourner par l'est la ville. Mais les lieutenants puniques veillaient au grain, et ils virent l'erreur de leur ennemi. Les cavaliers royaux, l'élite de Carthage, s'ébranlèrent, et menèrent les cavaliers et les éléphants contre le détachement à l'est. Ils passèrent sur les archers, qui n'eurent même pas le temps de décocher un seul trait. Ils renversèrent les nubiens de leurs montures. Lorsque les chars foncèrent sur eux, ils se retirèrent derrière les éléphants, qui mirent en pièce les attelages égyptiens. Un tiers de l'armée ennemie fut ainsi vaincue. Zerosa fut rassuré et repris espoir.Ahmet, de son côté, commençait à douter. Il venait d'assister, impuissant, à la perte de toute son archerie, de toute sa cavalerie et de la majorité de ses chars. Il hésita quelques longues minutes. Les carthaginois semblaient se terrer à l'angle des ruelles de Darnis, enhardis par leur chanceuse victoire. Il faudrait les déloger. Les vétérans de la garde de pharaon étaient invincibles, leurs phalanges adaptées aux combats de rues. Mais à Cyrène aussi les phalanges étaient adaptées. Mais elles avaient été massacrées par des carthaginois deux fois moins nombreux. Or devant lui il y avait cette cité pleine de fantassins puniques et d'archers, et déjà ses forces étaient moins nombreuses. Puis Ahmet pensa à Pharaon. S'il se retirait par prudence, il perdrait la vie. Nul doute à ce sujet. Les erreurs de la campagne contre les numides, pourtant faibles, avaient ulcéré le Roi. Il fallait combattre. Ahmet regarda à nouveau la garde royale, la phalange de Pharaon. Leurs côtes de mailles étincelaient au soleil du désert. Comment des barbares mal nourris et stupides pourraient-ils vaincre de tels soldats ? Le doute quitta le général égyptien. Il lança ses phalanges en une seule grande et puissante colonne, dans la rue nord de Darnis, et leur emboita le pas avec ses chars personnels. La route serait droite et la victoire les attendait déjà à son terme. * * * Bien sûr, ces maudits lâches avancent leurs troupes en plaçant les miliciens devant, marmonait Zerosa. Ils pensent que nous allons gaspiller nos flèches sur des nubiens ? Mais les archers tirèrent avant que l'ordre ne franchit ses lèvres. Il lui fallut le crier maintes fois à tue-tête pour qu'enfin les tirailleurs et archers de Carthage cessent d'arroser leurs ennemis. De nombreux piquiers étaient tombés, mais la phalange avançait, lentement mais sûrement. _ Economisez vos traits, soldats ! Gardez-les pour leurs troupes lourdes. Préparez-vous ! Ils approchent !La phalange égyptienne venait tout juste de déboucher sur la place. Les tireurs vidaient leurs carquois sur les soldats en tête de la colonne, mais ils étaient remplacés par d'autres. Puis il fallut charger. Les vagues d'épéistes essayèrent de prendre par le flanc leurs ennemis, mais ceux-ci étaient si nombreux qu'ils pouvaient former un front entier de lances. Les troupes légères et une partie de la cavalerie s'élancèrent sur l'ennemi. Les combats étaient violents, et les gardes de pharaon semblaient inarrétables. C'était sans compter sur les troupes qui gardaient l'est de la cité.
Elles rapliquèrent à vive allure, et les phalanges envoyées contre elles furent chargées par des paysans et des troupes lègères, afin de les désorganiser ; car en effet juste derrière eux vinrent les terribles éléphants. Ceux-ci traversèrent les lances égyptiennes (sauf l'un d'eux, qui FUT traversé par une lance égyptienne), la phalange vola en éclat, et toute l'infanterie libyenne accompagnée de la cavalerie royale carthaginoise se déversa sur la grand place, dans le dos des phalanges royales de Pharaon. Ces soldats endurcis, cette élite du royaume du Nil, qui avaient combattu face à des masses de guerriers puniques innombrables, furent soudain chargés par derrière par des cavaliers lourds et des éléphants appuyés d'épéistes ibériques. Le général Ahmet se devait d'intervenir ; il se précipita dans la mélée, et y trouva la mort - que Pharaon lui aurait de toute façon donnée. Face à ce drame militaire, l'armée égyptienne se dispersa. Les guerriers de Carthage étaient couverts de sang et taillaient tout ce qui passait à leur portée. Les cavaliers puniques poursuivirent l'ennemi, et les phalanges royales, l'orgueil de Pharaon, furent toutes massacrées. Lorsque la dizaine de survivants égyptiens quittèrent la ville, les soldats de Carthage se firent face, encore étonnés et incrédules. Mais pourtant la vérité les entourait, les cadavres en mailles de fer parsemaient les rues.Victoire !! Victoire pour Carthage !!!! Didon a gagné !Victoire ! Aha, Zerosa a gagné ! s'exclama le capitaine en transe.
La flotte rentra donc au pays avec à son bord une armée puissante et belliqueuse qui réclamait de l'action. Le Sénat temporisa en augmentant les primes, mais cela ne suffit pas. Le pire fut évité lors de ce que l'on désigne comme l'affaire des Birêmes. - Spoiler:
En effet les cités grecques, en théorie amies de Pharaon, avaient envoyé une flotille le long des côtes conquises par l'expédition punique en Cyrénaïque. Cette maladroite tentative de pression, sans réelle importance ni signification, la nation grecque étant incapable de menacer quiconque en ce temps là en raison du fratricide conflit contre les Thraces, fut compliquée lorsque la flotte croisa le port de Darnis ou stationait trois birêmes carthaginoises. Or la paix venait d'être négociée avec Pharaon, et c'était pour honorer les accords d'évacuation que les navires avaient accostés à Darnis. Les grecs, sans prévenir Pharaon, avait attaqué la frêle flotte de transport - vide heureusement, grâce soit rendue à Baâl. Les cris des marins, les débris des vaisseaux, l'impossibilité d'un retour à Carthage choquèrent tant les armées carthaginoises de l'expédition qu'elles réclamèrent justice. Le Sénat demanda aussitôt la restitution des navires, ce que les Grecs, comprenant leur terrible erreur, s'empressèrent de faire en se confondant en excuses devant leur maladresse. Mais si pour les dirigeants l'incident était clos, les militaires présents en Cyrénaïque étaient toujours déterminés à se venger. La flotte de Carthage arrivant enfin, ils embarquèrent avec la ferme intention de débarquer en Crète et de couler la flotille grecque jusqu'au dernier navire. Les amiraux finirent par s'opposer aux généraux, et quelques loyaux officiers de la marine arrêtèrent les belliqueux et firent de nouveau route vers Carthage. L'affaire des birêmes venaient de se terminer. Tout cela a été exposé pour faire comprendre au lecteur l'état des consciences et des esprits des soldats et d'une partie du peuple en ce temps-là.
Ainsi donc l'armée rongeait son frein. Et c'est à ce moment là que s'initie la succession d'évènements qui conduisirent à la terrible guerre du Pacte. Les celtibères qui dirigaient l'intégralité de la péninsule ibérique avaient véritablement mis en place un blocus des colonies carthaginoises de Bétique et de Murcie. Tous les oppida entourant les terres de Carthage avaient été fortifiés et garnis de nombreuses troupes. Des barbares, certes, mais tant que la maigre force de défense des colonies ne pouvait espérer rivaliser s'ils décidaient d'attaquer. Les villes furent mises en défense, leurs murailles érigées et leurs milices entraînées. La tension était telle que les relations de commerce, autrefois florissantes, disparaissaient au fur et à mesure, jusqu'à ce que les deux peuples se soient définitivement repliés sur eux-mêmes. Devant l'imminence du danger, le sage Sénat de Carthage proposa un pacte de non-agression au Roi celtibère, qui l'accepta. Ainsi les termes de ce pacte étaient ceux du vieux droit phénicien, que l'on peut traduire ainsi ; "Rien ne bouge, personne ne bouge". Toute guerre, tout conflit, toute expédition intéressant d'une quelconque façon la région et les protagonistes devaient ainsi être discutées afin d'éviter la rupture du pacte. Mais les ibères attaquèrent leurs voisins gaulois. Si la prise des terres espagnoles occupées par les armées du Tyran celte de Gaule ne causa aucune tension particulière, étant légitime, l'invasion non-concertée des villes gauloises au-delà des Pyrénnées fit scandale. Manifestement le pacte était ainsi délibéremment brisé. Le message était clair ; les espagnols ne craignaient plus une guerre contre Carthage et pouvaient se permettre le luxe de rompre le pacte. Les colonies protestèrent, demandant immédiatement l'aide de la Métropole. Si des renforts furent recrutés sur place, peu arrivèrent par la mer. Les sénateurs étaient en effet divisés ; si la menace était à leurs yeux réelle, certains craignaient la perte de toutes les cités puniques d'Ibérie si la guerre était déclarée. Mais la guerre du Pacte semblait inéluctable et le destin allait l'entraîner. En effet des pillards germains, venus sur leurs terribles drakkars, avaient jeté l'ancre en Galice pour raser, voler et se tailler des fiefs aux dépends du Roi celtibère. Une telle diversion sembla signe des Dieux aux sénateurs ; ils déclarèrent alors la guerre et la flotte se rassembla dans le port de l'Amirauté, prête à embarquer une armée en mal de combats. Les citoyens et les officiers, tous voulaient en découdre, pour venger l'inutilité apparente de la guerre contre Pharaon. Avant peu la flotte appareilla. L'affaire fut certaine lorsque les troupes ibères se lancèrent à l'attaque ; elles mirent le siège devant la plus puissante place punique d'Espagne, Cordoue, et menèrent une razzia au sud de leur cité de Valeria, entrant en terrain punique. Au nord les germains remportèrent d'écrasantes victoires. Ils se moquaient de leurs ennemis, les massacrant par centaines avec leurs gigantesques haches, invincibles tels leurs Dieux sombres et nordiques. Les armées ibères, innombrables hordes, durent se séparer pour lutter sur deux fronts, tout en abandonnant leurs conquêtes en Gaule. Au moins un des objectifs de Carthage avait ainsi été atteint sans combattre. Deux contingents puniques furent envoyés chez l'ennemi ; un au sud, assiéger Hispalis. L'autre au Nord, à Segobriga. Enfin un autre contingent, encore au camp, fut assailli par la razzia ibère supérieure en nombre. Au nord, Segobriga perdit sa garnison après un combat bref mais intense face aux hordes barbares qui la défendaient. Ces dernières avaient préféré sortir de leurs murs pour affronter l'armée punique, pourtant plus forte et plus nombreuse, avantage rarement en faveur de Carthage. Le capitaine Rosteris, qui commandait l'expédition, a rapporté le récit de ce combat. - Spoiler:
Les perfides ibères avaient massé leurs troupes dans d'obscurs bois. Rosteris ordonna à son contingent de se déployer à l'orée de la forêt, en laissant devant ses troupes une vaste étendue dégagée, afin que les archers puniques éclaircissent les rangs barbares. Des cris inquiétants venaient des sous-bois. Des grognements. Des borborygmes. Des beuglements. _ Ils approchent !! Tenez-vous prêts à repousser ces sauvages, vaillants soldats de Carthage ! Les rangs étaient fébriles, les soldats tendus. Les cris qui emplissaient la forêt ne les rassuraient pas du tout. Ces sauvages pouvaient-ils user de leur magie noire celte ? Des mouvements se devinaient sous le couvert des branches. _ Quelques soient les choses qui sortiront de ces bois vous maintiendrez vos positions !!! Puis un cri indescriptible retentit, à peine couvert par les centaines de trompes qui résonnèrent lugubrement dans la vallée boisée. Et les hordes surgirent. Par centaines les celtibères se lançaient sur le flanc droit de Carthage. Tous leurs effeorts semblaient tendre vers cette aile de la ligne. Rosteris appela à la rescousse l'ensemble de l'armée, avant de s'élancer avec sa cavalerie sur les arrières barbares. Les traits et les flèches n'arrêtaient pas les combattants ennemis, qui bientôt enfoncèrent les piquiers libyens, qui combattaient pourtant férocement. Les pertes commençaient à devenir telles que le flanc droit de Carthage sembla tomber. C'est alors que l'ensemble de l'armée chargea le flanc ennemi, qui, pris entre les épées et les lances des cavaliers, se disloqua et fut pourchassé sans pitié. VICTOIRE !!!! La ville de Segobriga est vôtre, vaillants soldats de Carthage !!! hurla un Rosteris visiblement soulagé.
La bataille entre la razzia venue de Valeria et le détachement punique fut bien plus longue et plus sanglante. - Spoiler:
Les troupes carthaginoises inférieures en nombre s'étaient déployées au sommet du mont Peñasco, une éminence rocheuse qui dominait le champ de bataille. Les nombreux archers tuèrent nombre d'ennemis avant même que les corps à corps ne commencent, et ces derniers furent terribles pour les espagnols qui se firent massacrer par les phalanges et les épéistes expérimentés de l'armée punique. La cavalerie ennemie tenta bien un contournement, mais la contre-charge des cavaliers carthaginois brisa cette offensive. La ligne ibère se rompit en de nombreux points, les milices locales préférant fuir que d'affronter les terribles escrimeurs de Carthago Nova.
Cette victoire fut telle qu'elle ouvrit à une armée -qui se voyait encore moribonde à la veille de l'affrontement- la route de Valeria et des cités du centre de l'Ibérie. Au sud, le contingent assiégeant Hispalis fut subitement attaqué par des forces gigantesques venues du nord, qui avaient préféré abandonner la défense de leurs citadelles et le siège de Cordoue (de toute façon perdu d'avance). La maigre garnison de l'oppidum fit une sortie lorsqu'elle vit arriver au loin l'armée ibère, et les pauvres soldats de Carthage furent pris entre le marteau et l'enclume. - Spoiler:
Le capitaine qui dirigeait l'expédition -et qui survécut à la bataille et devint Sénateur d'honneur de Carthago Nova pour son courage- préféra retirer ses forces au centre des bois qui environnaient Hispalis. De la sorte il réussit à protéger plus efficacement ses soldats, et l'on dit que c'est cette stratégie d'embuscade qui permit ce jour-là de saigner à blanc l'armée ennemie. Les hordes barbares rassemblaient plus de 3500 guerriers, dont nombre de bons cavaliers, là où le contingent punique n'alignait que 2400 combattants quasiment sans cavalerie. Si le début des combats sembla à la faveur des carthaginois, le nombre eut raison du courage et de l'intelligence ce jour-là. Cependant, si finalement les régiments puniques tombèrent les uns après les autres, ils entraînèrent tant d'ennemis avec eux que l'armée ibérique s'en trouva terriblement diminuée sur ce front.
Ce terrible jour reste tout de même une défaite glorieuse et quelques hommes réussirent à échapper aux cavaliers ibères en se dissimulant dans les bois. Les récits de ces survivants du siège d'Hispalis insistent sur le dévouement des piquiers de Carthage, qui luttèrent jusqu'aux derniers plutôt que de prendre la fuite. Que leurs corps reposent en paix dans les sous-bois sacré de Pino, désormais terres carthaginoises, où un autel témoigne encore de leur courage. Puis la situation changea ; les renforts d'Afrique tardaient à arriver et les espagnols rameutaient leurs armées engagées en Gaule. Ceci ameuna l'armée assiégeant Barcino à devoir prendre d'assaut la cité, pourtant grandement défendue. Mais si Hamilcon y trouva la mort, son armée épuisée avait vaincue des hordes deux fois plus nombreuses et la cité était tombée. - Spoiler:
Après moult manoeuvres, les troupes espagnoles et carthaginoises se tenaient enfin face à face et prêtes à en découdre.
Comme à l'accoutumée, Cartahge se battait en sous-nombre écrasant et n'alignait que 1600 soldats face aux hordes ibères constituées de 3000 guerriers et cavaliers.
Mais le Suffète Hamilcon n'oubliait pas la valeur de ses soldats, des troupes d'élite venues d'Afrique. Et surtout des éléphants. De petits éléphanteaux et de grands mammifères d'Afrique du Nord, bardés d'une tourelle garnie de tireurs. Voilà de quoi piétiner les épéistes ennemis.
Le combat commença calmement. Les archers puniques tirèrent sur l'ennemi, qui avait décidé de se battre derrière sa palissade et de défendre les portes. Cependant le faible nombre d'archers ne permit pas à Carthage de détruire l'ennemi à distance et il fallut envoyer les éléphants percer la palissade, ce qu'ils firent en deux points, tout en harcelant les défenseurs de traits.
Pendant ce temps un vicieux capitaine ibère avait mené ses cavaliers en dehors de sa cité dans l'espoir de surprendre la gauche punique. Mais Hamilcon s'en avisa, mena sa garde lourde et toute sa cavalerie sur le flanc gauche, et l'ennemi appeuré fit vite faire demi-tour à ses cavaliers. Mais Hamilcon ne l'entendait point ainsi ; il les poursuivit jusqu'à leurs portes et réussit à les atteindre avant qu'elles ne soient fermées ; les ennemis durent combattre et se firent massacrer. Carthage venait d'éliminer toute la cavalerie ennemie, excepté le général ibère, en ne perdant que quelques hommes.
Cependant, voyant leur mur percé et les carthaginois prêts à les attaquer, les ibères, pris de doute, préférèrent se replier sur leur place. La manoeuvre fut promptement exécutée, si bien que les carthaginois n'eurent pas le temps de les massacrer durant leur retraite ; tout juste purent-ils isoler 3 régiments plutôt faibles et les piétiner. Bref, l'ennemi venait de se fortifier sur sa place avec 1/3 de soldats en moins qu'au début.
Hamilcon prépara savamment son assaut. Il fit positionner dans les ruelles donnant sur la place toute son armée. Il dut manoeuvrer pour empêcher le chef ennmi de détruire des unités isolées, mais dans l'ensemble tout se passa calmement.
Il fit tirer les dernières flèches sur les scutarii ennemis, puis ordonna l'attaque.
Les épéistes puniques s'élancèrent avec les éléphants lourds, et derrière eux les cavaliers chargèrent ; le choc fut rude pour les ibères qui reculèrent. Les assauts dans les autres rues se passèrent pareillement ; des cavaliers lourds aidés d'épéistes qui faisaient reculer les milices espagnoles. Finalement, le grand général ibère Soupalognon Y Crouton fut transpercé par une défense d'éléphants, tout comme sa garde. Les troupes ibères furent massacrées, mais bizarrement les éléphants paniquèrent alors que le combat était presque achevé et commencèrent à piétiner les soldats carthaginois ; ils tuèrent même le suffète Hamilcon, qui ne gouta sa victoire que quelques secondes. Ses dernières paroles furent :"Toute ma vie j'ai lutté pour Carthage ; que ma mort la serve est mon plus grand honneur. Continuez l'assaut .. et qu'on décapite le dresseur de ces élépha...".
Finalement la victoire fut triste, car tous les éléphants durent être achevés, et l'un des meilleurs généraux de Carthage avait trépassé. Les soldats pillèrent la cité et violèrent les habitantes avec une boule dans la gorge. Les lendemains seraient difficiles.
Mais la cité fut promptement assiégée par des mercenaires venus de Gaule, ce qui provoqua quelques tensions avec le roi gaulois. Mais l'assaut ne fut jamais donné, car la guerre touchait à sa fin. En effet, les germains remportaient encore de grandes victoires et étendaient chaque jour un peu plus leur duché. Quant aux armées de renforts puniques, elles arrivaient enfin ; un audacieux débarquement à Gadès combiné à une sortie depuis Cordoue permit de faire céder toute le front ouest. Enfin, des armées venaient de débarquer sur la côte Est et menaçaient ainsi directement les dernières forces ennemies. Le roi celtibère comprit qu'attendre plus serait perdre son royaume ; la paix fut signée. Voici la manuscrit officiel de ce traité. - Spoiler:
En acceptant la paix avec la Germanie et la république de Carthage, les celtibères s'engagent à : - Laisser le contrôle des cités de Gades et Hispalis au Sénat de Carthage ; la cité de Segobriga sera rendue aux espagnols, mais ces derniers devront la démilitariser et ne jamais y construire de mur en pierre ; - le traité de paix entre Carthage et l'Ibérie devra être respecté par les deux parties durant 5 ans (soit 60 tours), avec une renégociation d'ici 2 ans (24 tours) concernant certaines conditions. Il sera tenu compte de la bonne volonté ibère durant la trêve ; - toute intervention extérieure de la part des ibères durant cette période de paix devra être indiquée aux dirigeants carthaginois. De même, Carthage se sentira légitimement concernée par toute intervention étrangère dans la péninsule ibérique durant cette même durée.
Les Sénateurs te font en outre savoir que leur seul but est d'assurer la tranquilité des colonies puniques en Ibérie, qui se sentaient menacées par l'expansionnisme récent de leurs voisins. Sache que Carthage ne compte aucunement s'emparer de davantage de villes et s'enfoncer dans tes terres. Nous ne souhaitons rien de plus que la paix et le commerce. Bien qu'en évidente position de force, note bien, grand roi, que les Carthaginois se montrent bien plus cléments que beaucoup des princes de ce monde. Nous espérons que cette retenue sera correctement comprise et appréciée.
- Laisser le contrôle des cités de Grandimirum, Calla et Cetobriga à la Germanie ; les cités conquises en trop seront restituées à l’Ibérie. - Une limitation de l'armée ibère à un contingent pour mille habitants ; - Laisser les flottes germaniques et carthaginoises naviguer en territoire maritime ibère. Les navires feront attention de ne pas piller les ressources locales ni d'engager des combats contre les flottes espagnoles ; - Payer un tribut de 150 000 pièces à chacun des deux belligérants ; - Interdiction formelle de détruire les infrastructures ou d'emporter les ressources des villes cédées aux vainqueurs, pas plus que de déporter les populations.
Afin de garantir ces mesures, les villes devront être cédées immédiatement, dès que leurs garnisons les auront évacuées.
Le non-respect de ces mesures entrainerait la reprise immédiate des hostilités. Sachez bien que si ces décisions paraissent dures, c'est par la faute de certaines nations qui ont pensé vous aider en contrariant les plans germains et carthaginois. Qu'elles sachent que l'on ne gagne rien à vouloir intervenir dans des affaires extérieures en pensant ainsi frapper traîtreusement les peuples germains et puniques. L'Ibérie paiera elle-même ces erreurs de stratégie, c'est tout ce que ses "amis" lui auront apporté comme "aide".
Mais la paix n'allait pas durer. A l'est les tyrans du Pont et d'Arménie envahissaient leurs voisins grecs et égyptien. Leur puissance incroyable était une menace pour tous les peuples et Carthage se devait d'aider ses amis babyloniens. Les préparatifs d'une expédition allaient bon train, la flotte se rassemblant et les armées rentrant peu à peu d'Ibérie, lorsque soudain les perfides Romains Scipii décidèrent d'envahir la Sicile, affirmant que cette terre était la leur depuis toujours. La rapidité de cette attaque et surtout la totale surprise qu'elle provoqua entraîna Carthage bien magré elle dans une seconde guerre romaine. Nombre de citoyens y virent l'oeuvre de l'or arménien, même si cela n'a jamais pu être prouvé. - Spoiler:
Les sénateurs venaient de lever la séance. Le palais des Anciens était une gigantesque batîsse toute en marbre et autres pierres nobles, entourée de jardins rafraîchissants et colorés. L'heure était au repos et aux promenades, la chaleur écrasante de l'après-midi décroissant lentement vers la douceur des soirées africaines.
Les suffètes semblaient les seuls à être inquiets parmi la foule de vénérables marchands et politiques qui se pressait sous l'ombre fraîche des palmiers. Ils s'isolèrent dans une allée déserte située aux confins du parc et tout en arpantant les terrasses innondées de soleil, ils s'entretinrent de la guerre romaine, si lointaine aux yeux du peuple et des sénateurs, mais que les deux magistrats ne pouvaient se permettre de sous-estimer eu égard aux rapports qu'ils recevaient de leurs espions._Alors Nobilius, tu es certain qu'ils ont débarqué ? Hier encore les messagers indiquaient qu'ils avaient quitté la côte, rembarquant sur leurs frêles radeaux pour regagner leur pays. _ Une erreur d'interprétation. Leurs navires sont partis, pas leurs soldats. Une légion se tient à proximité de Panormus, une autre vient d'occuper Messana -si j'en crois ce que rapporte Restos. _ Deux légions et non des moindres. Des soldats expérimentés après leur lutte contre les celtes. Et décidés à récupérer les villes qu'ils pouvaient impunément écraser sous l'impôt auparavant. La chute de Messana était un échec inévitable ; pas de murs, pas de garnison... L'évacuation de nos fonctionnaires a au moins permis de sauver le trésor et les citoyens carthaginois. Qu'ils y pourissent donc dans leur cité. S'ils en sortent, ils la reperdront immédiatement. _ Penses-tu aux renforts que nous avons envoyé en Sicile ? Ils sont largement insuffisants pour penser à une offensive. Ils pourront tout juste empêcher la chute des autres cités, ou en tout cas garantir que les légions romaines seront saignées à blanc si l'idée de quitter le nord de la Sicile leur venait. Mais quant à reprendre nos possessions occupées... _ La flotte se rassemble. Déjà elle encercle l'ennemi. Que feront-ils, une fois bloqués dans leurs murs, sans ravitaillement ? Ils seront en permanence à notre merci. _ Certes, certes... Mais nous n'avons pas encore gagné cette guerre. Beaucoup de sénateurs s'en contrefichent, ils n'imaginent pas un seul instant que combattre Rome et ses légions de fer est une tâche autrement plus hardue que massacrer des hordes d'Ibères. Ils s'abusent eux-mêmes, voyant uniquement la gloire des victoires passées, les coffres pleins qui arrivent d'Espagne, les armées qui rentrent au pays. _ Ce n'est qu'une question de temps. Les romains ne sont pas ensemble cette fois-ci. Les rapports sont formels ; leurs sénateurs à eux aussi sont divisés. Seuls les scipii complotent contre nous. Si nous arrivons à vaincre leur corps expéditionnaire, la paix sera re-signée et le commerce pourra reprendre. _ Tu es bien optimiste. Qui te dit que les Julii ou les Brutii ne vont pas se méler de ce conflit s'ils constatent que leurs amis sont vaincus ? Crois-tu qu'ils resteront là, assis à contempler la ruine de leur allié ? _ Et moi je t'affirme qu'ils n'en feront rien. Il leur reste certainement assez de décence et de morale pour accepter la défaite d'alliés engagés unilatéralement dans une guerre injuste et illégale. _ Puisses-tu avoir raison... _ Les nouvelles de la flotte sont excellentes, n'aies crainte. Des patrouilles romaines ont d'ores et déjà été envoyées par le fond au large des îles tyrrhéniennes. Et nos armées d'Ibérie sont en train de rentrer en Afrique. Nous aurons bientôt de quoi nous défendre. Tout ce qu'il faut faire, c'est prendre au sérieux cette attaque - et y répondre sérieusement. Les citoyens assez sôts pour sous-estimer ce conflit sont notre principale faiblesse. Pas nos armées. Une fois cette affaire réglée, nous pourrons à nouveau nous tourner vers l'Orient et ses Tyrans. _ Notre pouvoir a-t-il soudainement suffisamment grandi pour que nous puisssions nous permettre de nous battre ainsi sur deux fronts ? _ Nous nous devons de lutter en Orient. Ce n'est pas une question de moyens ou de puissance. C'est une question d 'honneur. Tous les peuples libres de ce monde devraient protéger les états grecs, héritiers d'Alexandre. _ Alors dois-je en conclure que la proclamation doit être affichée ? Certains sénateurs seront furieux, surtout les marchands... _ Tant pis pour eux. Ils n'ont de toute façon jamais eu à regretter les guerres passées ; tous sont devenus de plus en plus riches. Ils ne voulaient pas non plus de ces guerres et aujourd'hui ils célèbrent les dates des victoires avec tant de passion qu'ils en sont grotesques. _ Puisse Tanit entendre tes paroles et les faire vérité. * * * La république de Carthage proclame la confiscation des biens appartenant à l'alliance d'Harmoniza qui pourraient se trouver sur les terres puniques. Toute cargaison, tout navire, tout sujet se réclamant de l'alliance des Tyrans sera confié aux soins des gouverneurs militaires des territoires carthaginois.
La République de Carthage compte punir avec la même implaccable justice les nations se réclamant vassales ou amies de cette alliance orientale. Qu'elles assument désormais les conséquences de leur incroyables lâcheté et corruption, ayant à craindre maintenant aussi bien la férule de leurs maîtres que les armes puniques.
Dernière édition par Caulaincourt le Ven 2 Avr - 23:48, édité 2 fois | |
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