Palais Imperial du Tsar

L'ambassadrice Sophia von Metternich, surnommée "Sisi l'ambassadrice" se rend porteuse de lettre de Créance au palais du Tsar à Peterhof.

Monsieur de Caulaincourt fut rapidement reçu par le prince de la Harpe.
Celui-ci, exilé suisse et ancien précepteur du Tsar parlait évidemment parfaitement la langue de Molière ( on disait de lui qu'il parlait couramment six langues, dont le persan) et invita le nouvel ambassadeur français à une visite du palais et du domaine impérial , qui soutenait avec aisance la comparaison avec les jardins de Versailles.
Tout ici semblait empreint des Arts Français, et eut-on dit à monsieur de Caulaincourt qu'il se trouvait non loin de Paris qu'il n'y aurait vu que du feu.

Mais, comme le souligna le conseiller du Tsar:

_Toute cette chatoyante vague de francophilie, monsieur, ne doit pas vous faire oublier que l'Empereur considère toujours la France républicaine comme un danger potentiel pour l'équilibre en Europe et n'a pas abandonné l'esprit de la deuxième coalition.

Vos prétentions en Orient ont échaudé Alexandre, et celui-ci est maintenant soucieux de la tournure que prennent les évènements en France et, pour tout dire, considère avec une extrême méfiance ce ...Consulat . Cependant nous espérons que votre récente nomination sera le signe d'une nouvelle attitude de la part de Napoléon.

Les temps à venir risquent d'être difficiles, mais, entres hommes de bonne volonté, je suis sûr que nous pourrons arriver à ramener la paix et l'équilibre en ce monde.

Mademoiselle Sophia von Metternich fut conduite avec diligence dans les appartements impériaux du Tsar.
Lorsque celle-ci lui fut présenté et que mademoiselle Metternich se courba pour saluer le saluer, Alexandre prit la parole:

_De grâce, relevez-vous. Que je puisse m'émerveiller à nouveau du bon goût de notre cousin François quand il s'agit de choisir ses diplomates...
Et, je vous pris, ne prenez pas cela comme une remarque désobligeante, car je suis sûr que votre présence ici se justifie autant par vos qualités d'esprit que par votre...votre.. Et bien votre port altier et plein de noblesse!

(Alexandre fit quelques pas et s'éclaircit la gorge )

Vous pourrez prendre vos fonctions à l'adresse de votre prédécesseur mais peut-être souhaiteriez vous officier ici même à Peterhof ? Une aile du Palais est prévue pour les invités de marque et je peux fort bien l'aménager de façon permanente pour vous et vos gens.

Suite à la déclaration du prince de la Harpe, le Colonel de Caulaincourt lui répondit en ces termes de façon calme et sereine :

- Que son Altesse Sérénissime Alexander 1^er, Tsar de toutes les Russies, soit rassurée : le Premier Consul Napoléon Bonaparte a particulièrement à coeur de restaurer l'ordre et la sécurité en notre pays, la France. Les idées jacobines poussées à l'extrême lors de la période de la Terreur ne sont plus à l'ordre du jour et n'ont plus lieu d'être. Elles sont ouvertement rejetées quant à la philosophie d'un gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

Aussi la France, occupée à se relever socialement et économiquement, n'a plus à coeur d'entreprendre de guerre idéologique révolutionnaire et n'exportera plus les idées les plus subversives de la révolution, dans et hors de l'Europe.

Quant à l'expédition en Égypte, ordre a été donné de cesser toute action offensive hors des limites de contrôle du corps expéditionnaire français en Égypte. Si cela était possible, il ordonnerait même le rapatriement en France du corps expéditionnaire.

Le Premier Consul est persuadé que deux grands pays comme la Russie et la France ne peuvent que s'entendre pour leur bien respectif et celui de l'Europe, garantissant par là-même la paix et l'équilibre en ce monde, désirée aussi bien par votre souverain que par le Premier Consul.

Déambulant avec toute sa noblesse, l'ambassadrice Sophia fût conduite devant le Tsar. Dans les remous de sa robe, nombre de courtisans furent emportés. Aussi c'est une petite foule d'admirateurs entourant l’officielle qui fût admis devant le Tsar.

Lorsqu'elle fût en sa présence, celle-ci se fendit d'une révérence des plus gracieuse attendant la permission de se relever.

Sous les compliments de son altesse, l'ambassadrice rosie joliment apportant un peu de sang dans ses pommettes nacrées.

Puis répondant à la proposition du Tsar, elle déclina poliment.

C'est fort aimable à vous beau sire. Malheureusement, il me faut refuser votre invitation. Il serait peu convenable pour une Dame de résider sous le toit d'un autre homme que son époux. De plus, l'Empire possède déjà un palais où résident ses ambassadeurs depuis quelques temps.

C'est à cette adresse que je résiderais noble Sire.

Le Chevalier Heinrich Dieter von Urgenau, jeune noble du Duché de Varsovie, avait chevauché trois semaines durant pour remonter les centaines de lieues qui le séparaient de St Petersbourg.
A peine arrivé dans la capitale russe, il dépêcha l'un de ses écuyers pour solliciter une audience auprès du Tsar.

Tandis que son valet traversait la ville, le chevalier décacheta l'ordre de mission que le Chancelier en personne lui avait remis lors de sa visite à Varsovie et il en parcourut rapidement les lignes.

" ........ de vous assurer, en tant qu'ambassadeur, que le tsar de toutes les Russies n'entretient aucune animosité à l'encontre du royaume de Prusse. Vous apporterez en outre des témoignages d'amitié au Tsar de la part du Roi Frédéric III et vous ferez en sorte que ....."

Un éclat de voix fit relever la tête du chevalier. Il contempla quelques paysans russes qui se battaient pour un peu de nourriture dans la neige.
Dieu que ce peuple était pauvre et sans avenir, pensa le chevalier avant de se replonger sur les dernières lignes de son ordre de mission.

".... quoiqu'il en soit, montrez vous ferme dans les négociations et ne cédez en rien sur les modalités douanières. N'oubliez pas que le royaume a besoin de ces taxes commerciales pour se développer.
Enfin, la partie la plus importante de votre mission consistera à ...."

- Mein Herr !
Le chevalier se retourna à l'appel de son second valet.
- Ya ?
- Ich hab ein Wohnung finden
Un logement, parfait ! le chevalier était fourbu et il rêvait d'un bon bain chaud afin de se rendre présentable avant de paraitre devant le Tsar. Il rangea la lettre dans sa besace et suivit son valet jusqu'à l'hôtel qu'il avait déniché.

Le Chevalier Heinrich Dieter von Urgenau fut invité à se présenter au palais de Peterhof, où
il sera conduit aux appartements du prince de la Harpe.

HRP : ben en fait j'avais trouvé une forme élégante pour t'indiquer ma position actuelle sans avoir à entrer réellement dans ton palais.
Donc pour reprendre l'essentiel de mon RP :
-> amitié et paix aux frontières ? peux-tu me confirmer tes bonnes intentions ?
-> pas de levée des taxes (j'en ai besoin)

HRP Ah?
Il me semblait que ton chevalier prenait un bon bain avant de se rendre au palais.
Quoiqu'il en soir, je vois mal mon prince conseiller se rendre dans un hotel pour rencontrer ton ambassadeur... Donc il vaut mieux respecter les formes, sans avoir besoin de répéter à nouveau ton Rp que tu as mystérieusement et élégamment fait. (D'ailleurs j'attendais de savoir la suite de ça:

Citation :

(...)"Enfin, la partie la plus importante de votre mission consistera à ...." (...)

Bref, réponse de mon conseiller:

Nous sommes bien évidemment pour une stabilisation des frontières, une paix durable et garantie par un équilibre européen sans volonté hégémonique, sans la présence d'une hyper puissance, qu'elle fut issue de la république française, instable par excellence, ou Pan germanique.
A ce titre, nous espérons ne pas avoir à nous inquiéter de l'éveil de cette Triplice, et préférons n'y voir que saine collaboration économique et défensive.

Nous regrettons enfin votre refus de la levée des taxes frontalières, car nous privilégions le libre cours des biens, comme nous le faisons avec votre ennemi d'hier qui est aujourd'hui votre allié, l'Autriche

HRP : ben disons que plutot que faire un post demandant audience, suivi d'un post qui l'eccepte, pour faire un post avec proposition et encore un post avec acceptation, j'avais fait un post où j'exposait mes intentions premières de façon littéraire. Tu pouvais dès lors t'emparer de mon personnage, le faire entrer dans ton palais et rédiger ta réponse.

Ceci eut alors fait deux simples post au lieu de 4, mais du coup là on en est à 6 ... j'ai donc raté mon coup,

Le Chevalier Heinrich Dieter von Urgenau était en train de descendre les marches du Palais Impérial lorsque Uwe, son écuyer, vint à sa rencontre. Heinrich Dieter venait de communiquer aux fonctionnaires russes son intention de regagner la Prusse au plus vite. Les récents évènements et la violence avec laquelle avait disparue Frau von Metternich lui laissait à craindre pour sa propre vie.
- Il apparait clairement que l'administration du Tsar n'est plus à même d'assurer la sécurité des ambassadeurs étrangers ! avait-il reproché à son homologue russe. et je n'ai vraiment pas envie de finir découpé en morceaux comme une vulgaire SauerKrautz !
Il avait claqué avec panache la porte de l'ambassade et s'apprêtait donc à regagner son attelage. Uwe vint à sa rencontre pour lui dire.
- Tout est fait, mein Herr, nous avons suivit scrupuleusement vos ordres.
- Parfait ! qui d'autre est au courant ?
- Personne.... enfin plus personne.
Un sourire froid traversa le visage disgracieux de Uwe.
- Très bien. Alors partons.

Les deux hommes rejoignirent la petite escorte à cheval qui devait leur permettre de traverser les steppes pour regagner Warsawia, et de là, rentrer à Berlin. A peine eurent-ils parcourues une dizaine de lieues que le chevalier demanda à faire halte près d'une petite rivière.
Accompagné de Uwe, il descendit un petit ravin pour se poster au bord de l'eau. Il saisit dans sa besace trois objets qu'il gardait précieusement.
Le premier était la lettre cachetée contenant ses ordres de missions qu'il déchira avec soin et détrempa dans l'eau de la rivière avant d'en laisser dériver les morceaux avec le courant.
La deuxième était un long collier dont les perles s'étagaient sur cinq rangs. Un bijou dont la beauté et la splendeur furent rapidement engloutis lorsque le chevalier le jeta dans l'eau.
Quant à la troisième, il s'agissait d'une petite dague qu'il planat d'un geste vif dans la gorge d'Uwe, au grand étonnement de celui-ci, avant de pousser son corps dans le torrent. Son valet disparu dans les flots avec un gargouillement sinistre.

Sans un mot ni un regard, le chevalier remonta le ravin et rjoignit son escorte afin de faire route vers Berlin.

Un courrier arrive en provenance de l'ambassade d'Autriche.


Les autorités judiciaire Autrichienne ont constaté une propagation de la pègre Russe au sein de notre Empire. La mort de nôtre ambassadrice alors qu'elle menait l'enquête témoigne de l'importance de l'affaire. S'il en était besoin, les notes rédigée par l'ambassadrice elle même incrimine le plus haut niveau de l'Etat Russe.

Considérant d'une part que l’État Russe est dans l'incapacité de réglé un compte à ses propres bandits et que d'autre part l'Etat Russe lui même serait impliqué dans ces actes de banditisme. Considérant en définitive l'outrage que consiste le meurtre de la personne d'un diplomate, de sexe feminin de surcroit.

Il en résulte que l'Empire d'Autriche se voit contraint d'assurer la justice et le droit par ses propres moyens.

En conséquence, je suis chargé et j'ai l'honneur de faire connaître à Votre Excellence qu'en présence de ces faits, le très Saint-Empire Romain Germanique se considère en état de guerre avec la Russie du fait de cette dernière puissance.

J'ai en même temps l'honneur de porter à la connaissance de Votre Excellence que les autorités Autrichiennes retiendront les marchands russes dans les villes Autrichienne, mais qu'elles les relâcheront si, dans les quarante-huit heures, la réciprocité complète est assurée.

Ma mission diplomatique ayant ainsi pris fin, il ne me reste plus qu'à prier Votre Excellence de vouloir bien me munir de mes passeports et de prendre les mesures qu'elle jugerait utile pour assurer mon retour en Autriche avec le personnel de l'ambassade ainsi qu'avec le personnel de la légation de Bavière et du consulat général d'Autriche.

Veuillez agréer, monsieur le président, l'expression de ma très haute considéra­tion.

Monsieur, votre mission diplomatique prendra fin lorsque vous aurez l'obligeance de transmettre le plis que je vais sur le champs demander d'écrire, à l'attention de votre Empereur.
Ceci une fois fait, vous aurez un sauf conduit pour regagner l'Autriche dans les plus brefs délais.

-HRP (à suivre plus tard dans la journée, tout ça va un peu trop vite pour moi ! HRP

Un ultimatum fut lancé aux membres de l'ambassade autrichienne, retranchés dans le bâtiment officiel avec la faible garnison qui les protégeait. Il leur fut signifié que leurs personnes seraient protégées et raccompagnées sous escorte à la frontière s'ils déposaient leurs armes sur le champ et ouvraient les portes de l'Ambassade. Dans le cas contraire, les forces du 6ème Bataillon d'infanterie de Marine de St -Petersbourg donneraient l'assaut sous peu par ordre du Tsar.

20 minutes plus tard, les portes s'ouvrirent, laissant pénétrer un flot de marins, baïonnettes au fusil.
Une fois la situation sous contrôle, Nabokov fit son entrée, entouré de membres de la Police impériale, et demanda à ce que l'ensemble du corps administratif de l'ambassade soit présent devant lui.

Lorsque cela fut fait, il demanda à chacun de déclamer devant lui ses fonctions, puis désigna l'un des autrichiens qui avait déclaré faire office de secrétaire de l'ambassade et lui remit la missive d'Alexander portant le sceau impérial.
Dont voici le texte ici reproduit:

Citation :

A sa majesté, notre cousin François II d'Autriche, empereur devant dieu du Saint -Empire germanique,

Au vu des évènements de cette dernière semaine, et en réponse à votre déclaration de guerre, Nous Alexander 1er, Tsar de toutes les Russie prenons acte de la dite déclaration avec regret mais aussi incompréhension.

Regret quand aux conséquences incalculables et aux souffrances profondes qu'entrainera une guerre entre nos deux empires, jusqu'à hier frères.

Incompréhension quand à la récente dégradation de nos relations.
La guerre n'est pas chose à prendre à la légère et nous vous savions souverain éclairé.
Mais il semble que celle-ci fut préparée, et voulue par votre personne et/ou par qui que soit parlant et agissant en votre nom.
Les récents propos diffamatoires dénués de fondement, et notre propre appréciation des évènements qui se sont précipité avec une troublante célérité confirment cette hypothèse.
Nous n'en comprenons cependant pas encore les motifs ni les mobiles. Cette déclaration de guerre en serait presque grotesque s'il n'était pas réelle.
Hélas la menace semble sérieuse et nous répondrons à cette brutale et honteuse agression avec toute notre force et nos ressources.

Qu'il soit dit ici que jamais la Russie n'a voulu cette guerre. L'histoire et Dieu en seront juges.


Tsar Alexander1er.

Puis il se tourna vers Lothar von Metternich et dit:
_Monsieur, je vous annonce que par ordre du Tsar vous êtes en état d'arrestation.
Vous serez conduits sous bonne garde au ministère de la Police afin d'y être interrogé en qualité de suspect dans l'affaire von Metternich.
Qu'on l'emmène!
(une pause)
Monsieur le secrétaire de l'ambassade, voici un sauf conduit qui vous garantira un retour sain et sauf, à vous et aux membres ici présents. Concernant monsieur Lothar von Metternich, qu'il soit précisé à qui de droit qu'il sera rendu après interrogatoire * aux autorités autrichiennes, sauf si ce dernier se trouve reconnu coupable.


A l'annonce de son arrestation, Lothar se fit de marbre :

_C'est un outrage de plus ajouté à une longue liste.

Votre gouvernement est dans l'incapacité, ou se veux dans l’incapacité, de régler le problème de sa criminalié.
Vous envahissez un territoire diplomatique.
Et maintenant vous bafouer l'immunité diplomatique ?! Revenant par là sur votre parole de laisser libre de regagnez l'Autriche l'ensemble du personnel de l'ambassade sans laquelle nous eussions préférez tous mourir jusqu'au derniers ?

Je constate que décidément la Russie n'a pas d'honneur. Je suis convaincu qu'a l'heure actuelle , votre ambassadeur lui rentre sain et sauf en Russie.
Que ne suis-je autrement surpris. Rien que cela justifierai une déclaration de guerre, quel dommage que nous soyons déjà dans cet état.

Maintenant si vous m'excusez, je ne reconnais aucun droit à la personne du Tsar pour me retenir contre ma volonté.

Se fond dans la masse du personnel qui commence à sortir de la salle et ajoute :

_Si vous voulez m’arrêtez, vous n'avez qu'a osez me contraindre par la force. Après avoir désarmez les soldats de l'ambassade par de fausses promesses, vous n'en serez plus à votre première félonie.

Un sourire glacial éclaira la figure du chef de la Police...
_Vous contraindre par la force? Rien de plus facile...Oserais-je?
Soldats, ramenez ce poltron devant moi.

S'approchant de Von Metternich et s'arrêtant à deux pas de l'Autrichien.

_VOUS ne reconnaissez aucun droit à la personne du Tsar pour vous retenir contre votre volonté?
C'est vous qui parlez ainsi de sa majesté après que vous et votre clique avez trainé publiquement sa majesté dans la boue, diffamé son honneur, Osé prétendre sans preuve d'aucune sorte qu'Alexander 1er était un meurtrier et complice d'un viol?
J'envahis un territoire diplomatique?
Vous venez de nous annoncer l'invasion de notre pays, en bafouant au passage toutes les conventions qui consistent à entendre toutes les parties en présence lors d'un affaire de crime, spécialement quand elles concernent un TSAR! Non content de nous ridiculiser aux yeux de l'Europe, Monsieur de Metternich vient gémir et nous défier ici même, à St Petersbourg?
Vous les Autrichiens si sophistiqués et vos chiens de garde Prussiens qui aimez tant railler la brutalité des Slaves arriérés, vous voilà servi.

S'approchant encore. Baissant la voix d'un ton.

_J'ai reçu des instructions de sa majesté elle-même pour m'occuper personnellement de votre interrogatoire, Herr Metternich...
Et veuillez rendre grâce à Dieu qu'il ne m'aie pas donné toute latitude pour le mener à ma guise, Veuillez remercier la miséricorde
que le Tsar soit un homme de Principe sans quoi selon les règles en vigueur dans ce pays concernant les outrages à sa majesté vous seriez déjà en train de pourrir dans une fosse commune.

Se détournant.
_Emmenez-le!
Les autres, veuillez suivre les instructions de l'officier ici présent afin de préparer votre départ!

HRP résultats de l'interrogatoire à suivre dans la section réservé de "Guerre et Paix". épisode programmé Demain.

Une copie du traité de paix signé entre la France et les membres de l'alliance centrale est adressé à chaque gouvernement contractant.

Citation :

Traité de Paix entre l'alliance centrale et la France,
Conclu à Reims le 11 mars 1802.

Entre Monsieur le Marechal August Leopold von Reuss , plénipotentiaire nommé par le Royaume de Prusse ;
Monsieur Louis, comte du Saint-Empire Romain, de Cobentzel, chevalier de la Toison d’Or, grand-croix de l'ordre royal de Saint-Étienne et de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, chambellan, conseiller intime actuel de S. M. I. et R., son ministre des conférences, et vice-chancelier de cour et d’état. , plénipotentiaire nommé par le Saint-Empire Romain Germanique ;
Monsieur Guido Deglinatto , plénipotentiaire nommé par la République Cisalpine ;
Monsieur Alexander Korsakov. , plénipotentiaire nommé par l'Empire Russe ; d'une part ;
Monsieur Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Ministre des Relations Extérieures , plénipotentiaire nommé par le gouvernement français ; d'autre part ,il a été conclu un armistice aux conditions suivantes :

I) Cessation des hostilités, six heures après la signature de l'armistice.

II) Évacuation immédiate des provinces allemandes envahis par la France, réglée de manière à être réalisée dans un délai de quinze jours, à dater de la signature de l'armistice. Les troupes françaises qui n'auront pas évacué les territoires prévus dans les délais fixés seront faites prisonnières de guerre.

III) La France reconnais l'ensemble des disposition du traité de Kiev, en particulier concernant les modifications territoriale qui en résulte.

IV) La France reconnais la légitimité de l'intervention de la coalition en Russie. Elle rompt immédiatement toute relation avec l'exilé Alexandre et ne reconnais plus que le Tsar Constantin comme seul et unique dépositaire du trône impérial de Russie.

V) Il y aura à l’avenir, et pour toujours, paix, amitié et bonne intelligence entre S. M. l’Empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, stipulant tant en son nom qu’en celui de l’Empire germanique, de la République Milanaise, du Royaume de Prusse, de l'Empire Russe et de la France ; s’engageant, Sadite Majesté à faire donner par ledit Empire la ratification en bonne et due forme au présent traité. La plus grande attention sera apportée de part et d’autre au maintien d’une parfaite harmonie, et à prévenir toutes sortes d’hostilités par terre et par mer, pour quelque cause ou sous quelque prétexte que ce puisse être, en s’attachant avec soin à entretenir l’union heureusement rétablie. Il ne sera donné aucun secours ou protection, soit directement ou indirectement, à ceux qui voudraient porter préjudice à l’une ou à l’autre des parties contractantes.

VI) La cession des provinces sus nommées au Saint Empire Romain Germanique ; en sorte que France renonce à tous les droits et titres aux susdites provinces à partir d'aujourd'hui et pour toujours, lesquelles seront possédées, à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, par le Saint Empire Romain Germanique, avec tous les biens territoriaux qui en dépendent.
1° Le Comté Franc (Besançon)
2° Les cantons occidentaux de Suisse (Bern)
3° Le grand duché de Bourgogne (Dijon, Nevers et Lyon)
4° Les duché d'Auvergne et de Bourbons ( Clermont-Ferrand)

VII) Sont pareillement cédés à la République de Milan, par Sa Majesté Impériale, et du consentement formel de toutes les Russies:
1° Le duché de Turin ;
2° Le duché de Savoie (Nice) ;
3° Le Comté de Provence (Marseille) ;
4° Le Dauphiné (Grenoble) ;
5° L’évêché d'Avignon
6° Le comté du Roussillon (Montpellier, Narbonne)

VIII) De même, la France possédera, en toute souveraineté et propriété, le Comté de Champagne actuellement occupé par les troupes coalisée. Celui-ci sera rendu à la France moyennant le respects des transferts territoriaux sus évoqués.

IX) La France s'engage à reconnaître définitivement sa frontière territoriale avec la Prusse telle qu'elle existait avant la guerre. De même elle s'engage par avance à reconnaître les changements de possession des provinces hollandaises telle qu'elles résulteront de la paix à venir.

X) La France renonce à toute interférence dans le conflit qui oppose actuellement la Prusse à la Hollande. Elle reconnais ce faisant le bien fondé de cette guerre.

XI) Dans tous les territoires évacués par l'ennemi, toute évacuation des habitants sera interdite ; il ne sera apporté aucun dommage ou préjudice à la personne ou à la propriété des habitants. Personne ne sera poursuivi pour délit de participation à des mesures de guerre antérieures à la signature de l'armistice. Il ne sera fait aucune destruction d'aucune sorte. Les installations militaires de toute nature seront livrées intactes ; de même les approvisionnements militaires, vivres, munitions, équipements qui n'auront pas été emportés dans les délais d'évacuation fixés. Les dépôts de vivres de toute nature pour la population civile, bétail, etc., devront être laissés sur place. Il ne sera pris aucune mesure générale ou d'ordre officiel ayant pour conséquence une dépréciation des établissements industriels ou une réduction de leur personnel. Les voies et moyens de communication de toute nature, voies ferrées, voies navigables, routes, ponts, télégraphes, téléphones, ne devront être l'objet d'aucune détérioration. Tout le personnel civil et militaire, actuellement utilisé, y sera maintenu.

XII) Le présent traité sera ratifié par S. M. l’empereur et roi du Saint Empire, par le Roi de Prusse, par le gouvernement de la République Milanaise, par le Tsar de toutes les Russies et par le gouvernement français, dans l’espace de trente jours, ou plus tôt si faire se peut.

Fait et signé à Reims, le 11 mars 1802.

Signé Louis, comte de Cobentzel ;
Marechal August Leopold von Reuss ;
Guido Deglinatto ;
Alexander Korsakov. ;
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord ;

L'ambassadeur anglais en poste se présenta au ministère et remit le message suivant au responsable:

Spoiler:

Ernst Strauer était le diplomate "remplaçant" du Royaume de Prusse auprès du Tsar.
Il avait pris ses fonctions à la suite du départ précipité du chevalier von Urgenau et il avait depuis lors marché sur des oeufs...

Il y avait eu le scandale Metternich dans lequel la responsabilité prussienne avait été évoquée...

Il y avait eu la guerre ...

Il y avait eu l'occupation par les Brigades prussiennes...

Il y avait eu la rebellion de la Russie à l'encontre de la Triplice ...

Et il y avait eu l'avènement du REICH....

Tous ces évènements, Ersnt Strauer les avait vécu de loin, se contentant de relayer les plis officiels en utilisant des coursiers, tant et si bien qu'il ne s'était jamais présenté en personne au Palais du Tsar.

Mais aujourd'hui, tout avait changé, la Prusse était devenu un grand REICH totalement autonome et puissant. Il se devait donc de venir en personne pour marquer le coup auprès du Tsar.

- Noble Tsar Constantin... Je viens m'assurer que, dans votre volonté de légitime de recouvrer votre souveraineté, vous ne chercherez pas à revendiquer la restitution des possessions du REICH, annexée lors de la Campagne de Russie.

Ernst lisait maladroitement le papier officiel que lui avait envoyé le Chancelier von Raff...

- Il serait en effet regrettable que nos deux pays entre à nouveau en guerre, d'autant plus que leur animosité n'a été induite que par les manigances et l'influence autrichienne sur la politique du Royaume de Prusse lorsque celui-ci faisait partie de la coallition.

Ernst jetait de temps à autre un oeil aux notables réunis autour du Tsar pour tenter d'appréhender leur réaction. Il espérait que ses paroles ne lui vaudraient pas un séjour dans les prisons sibériennes... Il faut dire que le courage et l'audace n'avait jamais été son fort...

- C'est pourquoi, au nom de l'Empereur et du Chancelier du IIe REICH, je vous demande de renouveler vos gages de paix et d'amitié en signant ce protocole de remise en était des liaisons commerciales et cette ratification officielles de nos frontières communes. En espérant que la paix, l'harmonie et le commerce fleurissent à nouveau sur celles-ci.

Hésitant, Ernst tendit au Tsar deux documents en espérant que celui-ci daignerait y apposer son sceau.

Constantin, qui parlait l'allemand couramment observa fixement Herr Strauer jusqu'à ce que ce dernier eut fini de lire la lettre. Il put constater avec un certain plaisir que cela produisait son effet sur son interlocuteur.

Le Tsar n'était pas particulièrement laid, ni beau, non plus, mais il y avait chez lui quelque chose qui avait tendance à déstabiliser son entourage. Au centre d'un visage poupin et rond qui invitait à la sympathie, brillaient deux petits yeux d'une bestialité tout à fait vulgaire, deux yeux qui semblaient prisonniers de l'enveloppe grassouillette qui les entouraient tant ils étaient vifs, scrutateurs, et remplis d'une gourmandise malsaine. C'était comme si on avait associé deux pièces d'individus aux traits opposés en un seul homme. En ajoutant à cela le fait que Constantin zozotait et parlait d'une voix traînante, sans doute était-ce ce curieux assemblage qui avait propagé les rumeurs de démence en son endroit, rumeurs crées et attisées par son frère et l'entourage de celui-ci et qui avaient fini par l'écarter du pouvoir. Lui, premier héritier en droit de Paul 1er .

Bien sûr, Constantin n'avait rien d'un dément, du moins d'après ce que l'on entend par la démence au sens général. Au contraire, l'homme était d'une vive intelligence et parfaitement conscient de sa condition. Constantin avait remarqué depuis son adolescence que les gens répugnaient de croiser trop longtemps son regard et parlaient dans son dos. Rien ne lui échappait. Il savait que son frère cadet, plus grand, plus svelte, plus beau et dont le regard semblait empreint d'un humanisme réconfortant avait toutes les préférences de l'entourage impérial.

Avec le temps, la jalousie de Constantin s'était muée en haine. Une haine qu'il avait à grand renfort de maîtrise réussie à dissimuler, seul Alexander n'était pas dupe.
Sa grande vivacité d'esprit était exclusivement employée à comploter contre son frère et ce maudit tuteur suisse. Aussi lorsque le scandale Von Metternich avait éclaté, puis quand il apprit que la guerre avait été perdue, il devait être le seul membre du cercle impérial à se réjouir secrètement de cette situation. Car l'heure de la vengeance était arrivée, mieux encore, l'heure de sa reconnaissance avait enfin sonné; il le savait, et la suite des évènements allaient le lui prouver. Il n'avait pas manqué l'occasion, et ses nouveaux amis prussiens et autrichiens lui avaient fourni le tremplin à son accession au Pouvoir.

Peu importe si des rumeurs récentes et particulièrement révoltantes venues de Prusse venaient à circuler sur les circonstances qui amenèrent le déclenchement du conflit. Les conspirations étaient la mécanique même du pouvoir, ceux qui se targuaient du contraire n'étaient qu'hypocrites ou bien étaient trop stupide pour le comprendre, et ne faisaient pas de vieux os. Constantin, lui l'avais compris depuis longtemps.

Depuis lors, de l'eau avait coulé sous les ponts, un an exactement . Il avait ramené la Russie dans son giron et réaffirmé de façon brutale le pouvoir impérial, que son mièvre idéaliste de frère avait fragilisé. Sa nouvelle police politique, la Tchekava, avait travaillé efficacement et avec zèle et toutes les structures de l'empire avaient été purgé des parasites; les courants progressistes, influencés par l'idéal des Lumières mis sous l'éteignoir. Et que le peuple ne l'aimasse point lui importait peu.
Il avait réussi à imposer aux autrichiens la fin de leur présence sur le sol russe.
A présent la Russie avait recouvré une partie de son prestige et de sa puissance. I
Mais elle avait encore besoin d'aide. D'où qu'elle vienne.

Aussi il cessa son petit jeu et c'est en se faisant du plus affable qu'il put qu'il se leva de son siège et s'adressa au plénipotentiaire du Reich:

_ Mon Cher ami,
Veuillez transmettre au Kaiser mes plus sincères salutations.
Je tiens à féliciter son altesse pour l'avènement du nouveau Reich. Une réalisation présentant autant d'Unité, autant de stabilité qui ne peut qu'inspirer l'admiration et la confiance des autres monarques. Je salue aussi son courage, pour avoir fait prendre à la Prusse ce chemin vers la liberté et l'indépendance. Se détacher ainsi de son omniprésent voisin est réellement admirable.
Aussi nous, Tsar de toutes les Russies consentons à officialiser les nouvelles relations de bon aloi et de prospérité entre deux états forts. Qu'il soit fait fi du Passé et tournons nous vers un avenir fait de bonne entente.

Un message du saint empire est envoyé à tous ses ennemis :

Citation :

Nous proposons une paix sur les frontières actuelles, ni plus ni moins.

Assez des combat et du sang, la paix est un bien rare en Europe, pourquoi continuer une guerre stérile qui dure depuis des années.
Vous vouliez reconquérir des terres, vous les avez maintenant.
Pour quel raisons continuez vous la guerre puisque vos motivations sont satisfaites ?

Le nouveau traité fût affiché dans tous les lieux officiels des deux parties : la guerre était finie !

Citation :

Traité
de Paix entre le Saint-Empire Romain et la Russie,


Conclu
à Lviv le 26 avril 1805.




S.M. l’Empereur du Saint-Empire Romain et d'Autriche, roi Hongrie et de Bohême, et le Tsar Constantin, au nom du peuple russe, ont résolu de procéder à la conclusion d’un traité durable de paix et d’amitié afin de faire cesser l'absurdité des combats qui les opposaient.

En conséquence de quoi, les parties contractantes ont nommées pour leurs plénipotentiaires, savoir :


S.M. I. et R., le sieur Louis, comte du Saint-Empire Romain, de Cobentzel, chevalier de la Toison d’Or, grand-croix de l'ordre royal de Saint-Étienne et de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem,
chambellan, conseiller intime actuel de S. M. I. et R., son ministre des conférences, et vice-chancelier de cour et d’état.

Et

le Tsar de toutes les Russies, Nicolaï Molotov, premier
Conseiller du Tsar Constantin ;


Lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs, ont arrêté les
articles suivants :

Art. Ier : La Russie est reconnue comme un état pleinement et entièrement souverain, ne relevant sous aucune forme que ce soit de l'administration du Saint-Empire.

Art.2 Les dites parties contractantes s'engagent à respecter la paix de dieu et la liberté du commerce pendant une durée minimale de trois années.

Art.3. La frontière est établie suivant le cours du Prut et du Caucase.

Les villes fixant la frontières sont les suivantes :


1° Villes frontalières du Saint-Empire : Lviv, Kosice, Turda, Mangalia, Kastramoni, Sinope, Trezibonde, Georgia et Harmozica.

2° Villes frontalières de Russie : Kiev, Czernowitz, Cherson, Suecaevo, Kaffa, Bkhchisaray, Stravopol et Alania.


Art.4. L'empire Russe et le Saint-Empire tous deux désireux de maintenir la paix dans une région longtemps dévastée par la guerre ; S'engagent à intervenir militairement et sans délais pour soutenir l'autre partie contractante si celle-ci venait à l'avenir à être attaquée par une puissance tierce. Cette intervention durera jusqu'à ce qu'un règlement commun du conflit soit trouvé.



Art.5. Tous les prisonniers de guerre faits de part et d’autre, ainsi que les otages enlevés ou donnés pendant la guerre, qui n’auront pas encore été restitués, le seront dans quarante jours, à dater de celui de la signature du présent traité.

Art.6. Les parties s'engage sur leur honneur et en leur âme à respecter toutes les clauses du dit traité. Toute infraction sera soumise à la justice de Dieu et punie par la damnation mémoriel à perpétuité. Les contrevenants se verrons pour paiement de leur forfaiture soumis à une excommunication immédiate et conjointe du Pape Pie VII et du Pope de Constantinople.


Art. 7. Le présent traité sera ratifié par S. M. l’empereur et roi du Saint Empire et par le Tsar de toutes les Russies , dans un délai de trente jours, ou plus tôt si faire se peut.

Fait et signé à Lviv sous le regard de Dieu, le 26 avril 1805.



Signé
Louis, comte de Cobentzel ;

Nicolaï
Molotov ;