Après moult manoeuvres, les troupes espagnoles et carthaginoises se tenaient enfin face à face et prêtes à en découdre.
Comme à l'accoutumée, Cartahge se battait en sous-nombre écrasant et n'alignait que 1600 soldats face aux hordes ibères constituées de 3000 guerriers et cavaliers.
Mais le Suffète Hamilcon n'oubliait pas la valeur de ses soldats, des troupes d'élite venues d'Afrique. Et surtout des éléphants. De petits éléphanteaux et de grands mammifères d'Afrique du Nord, bardés d'une tourelle garnie de tireurs. Voilà de quoi piétiner les épéistes ennemis.
Le combat commença calmement. Les archers puniques tirèrent sur l'ennemi, qui avait décidé de se battre derrière sa palissade et de défendre les portes. Cependant le faible nombre d'archers ne permit pas à Carthage de détruire l'ennemi à distance et il fallut envoyer les éléphants percer la palissade, ce qu'ils firent en deux points, tout en harcelant les défenseurs de traits.
Pendant ce temps un vicieux capitaine ibère avait mené ses cavaliers en dehors de sa cité dans l'espoir de surprendre la gauche punique. Mais Hamilcon s'en avisa, mena sa garde lourde et toute sa cavalerie sur le flanc gauche, et l'ennemi appeuré fit vite faire demi-tour à ses cavaliers.
Mais Hamilcon ne l'entendait point ainsi ; il les poursuivit jusqu'à leurs portes et réussit à les atteindre avant qu'elles ne soient fermées ; les ennemis durent combattre et se firent massacrer. Carthage venait d'éliminer toute la cavalerie ennemie, excepté le général ibère, en ne perdant que quelques hommes.
Cependant, voyant leur mur percé et les carthaginois prêts à les attaquer, les ibères, pris de doute, préférèrent se replier sur leur place. La manoeuvre fut promptement exécutée, si bien que les carthaginois n'eurent pas le temps de les massacrer durant leur retraite ; tout juste purent-ils isoler 3 régiments plutôt faibles et les piétiner. Bref, l'ennemi venait de se fortifier sur sa place avec 1/3 de soldats en moins qu'au début.
Hamilcon prépara savamment son assaut. Il fit positionner dans les ruelles donnant sur la place toute son armée. Il dut manoeuvrer pour empêcher le chef ennmi de détruire des unités isolées, mais dans l'ensemble tout se passa calmement.
Il fit tirer les dernières flèches sur les scutarii ennemis, puis ordonna l'attaque.
Les épéistes puniques s'élancèrent avec les éléphants lourds, et derrière eux les cavaliers chargèrent ; le choc fut rude pour les ibères qui reculèrent. Les assauts dans les autres rues se passèrent pareillement ; des cavaliers lourds aidés d'épéistes qui faisaient reculer les milices espagnoles. Finalement, le grand général ibère Soupalognon Y Crouton fut transpercé par une défense d'éléphants, tout comme sa garde. Les troupes ibères furent massacrées, mais bizarrement les éléphants paniquèrent alors que le combat était presque achevé et commencèrent à piétiner les soldats carthaginois ; ils tuèrent même le suffète Hamilcon, qui ne gouta sa victoire que quelques secondes. Ses dernières paroles furent :
"Toute ma vie j'ai lutté pour Carthage ; que ma mort la serve est mon plus grand honneur. Continuez l'assaut .. et qu'on décapite le dresseur de ces élépha...".
Finalement la victoire fut triste, car tous les éléphants durent être achevés, et l'un des meilleurs généraux de Carthage avait trépassé. Les soldats pillèrent la cité et violèrent les habitantes avec une boule dans la gorge. Les lendemains seraient difficiles.
* * *
Voilà, je regrette la triste fin, mais dans l'ensemble merci à mes éléphants (qui ont tué.. 1060 ennemis !!!!!).