Le Général Rodrigo Ràmon fut satisfait d'avoir mené sa mission à bien ; ses troupes, équipées, nourris, plutôt prêtes moralement à combattre l'ennemi, n'avaient perdu ni leurs canons ni leurs réserves de poudre. La cité portugaise de Faro, la future capitale du Principat d'Algarves, était devant lui, prêt à tomber. Seule quelques miliciens occupaient les murailles.
Bien qu'on ait signalé à une semaine de marche le principal corps de combat portugais, Rodrigo était confiant, car après tout, tout le monde savait que les lusitaniens n'étaient pas de grands soldats. Et Godoy lui avait promis le Principat d'Algarves et le grade de chevalier de l'ordre de Santiago en cas de succès... Bref, Rodrigo était prêt à envoyer à la mort tout ces vauriens qu'il commandait pour prendre Faro, son futur fief.
Aux officiers portugais de la milice municipale de Faro ;
Rentrez chez vous, ou quittez la ville si vous souhaitez vous jeter dans l'illusion de la résistance. Mais je vous préviens ; je ferai mon entrée dans la cité dès demain, et tous ceux qui seront pris les armes à la main seront impitoyablement rasés, des pieds à la tête, puis fait prisonniers.
Avec un pareil communiqué, il espérait bien détruire toute velléité belliqueuse dans le cœur des défenseurs de Faro.